>> Gen Z goes beyond gender binaries in new Innovation Group data
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Un sondage d’opinion mené par l’institut Walter Thompson et publié le 11 mars dernier, révèle que moins de la moitié des américains (48%) de 13-20 ans se revendique comme « exclusivement hétérosexuel ». Chez leurs aînés, les 20-35 ans, la proportion est de 65%.
Interrogés sur leur perception du genre, 56% des ados déclarent également utiliser ou connaître quelqu’un qui utilise les pronoms neutres « they, them » voire « ze » pour se désigner, plutôt que le masculin « he, his » et le féminin « she, her ». Tandis qu’un tiers d’entre eux soutient fermement que le genre ne définit plus autant une personne aujourd’hui qu’avant (seul un quart des 20-35 ans partage cette opinion). Un libéralisme culturel qui se traduit, concrètement, dans le choix de style vestimentaire.
A l’heure ou H&M et Zara sortent des collections neutres ou que Jaden Smith (la personnification de la génération Z) devient l’égérie de Louis Vuitton pour sa collection femme, les 13-20 ans n’ont clairement aucun souci à chiner des fringues dans des rayons que leurs aînés s’interdisent d’approcher. Seuls 44% d’entre eux avouent n’acheter des vêtements que dans le rayon correspondant à leur sexe.
Pour Shepherd Laughlin, du cabinet d’étude, il est « certain à 90% » que ces résultats, menés sur un échantillon de 300 jeunes, peuvent être extrapolés à l’ensemble de la population des 13-20 ans américains. Selon lui, l’approche complexe et plurielle de la sexualité par la génération Z est une tendance de fond, qui s’explique par différentes raisons.
La première, et la plus évidente, s’explique par les progrès rapide de l’évolution de mentalités ces dernières décennies et l’affirmation médiatique et culturelle de communautés jusqu’alors destructurées et dissimulées. Comme chaque génération avant elle, celle des 13-20 ans prend pour acquis des concepts que ses aînés ont encore du mal à accepter, au premier plan desquels l’existence d’une riche et complexe rose des vents sexuelle là où la société du XXe siècle ne voyait qu’une seule direction possible. Avec la pluralité des genres comme certitude pré-établie et renforcée par des célébrités désormais ouvertement pansexuelles, plus facile de comprendre son prochain et, fatalement, de s’interroger soi-même. Et pour toutes les questions qu’ils se posent, Google est plus discret et plus clair que l’infirmière du lycée.
Pour Laughlin, l’explication derrière les chiffres du sondage vient de l’exposition permanente de la génération Z à un vocabulaire entièrement nouveau lié aux nuances d’identité sexuelle, une richesse sémantique incomparable par rapport à leur aînés qui leur permet d’affiner leur pensée critique à ce sujet : « La génération Y est plutôt ouverte à ce sujet, mais elle n’a pas été exposée à la variété de vocabulaire auquel la génération Z a été habituée, surtout sur les plateformes de discussion comme Tumblr. »
Pour lui, cet éclatement de l’identité sexuelle est tout sauf une mode, et les 13-20 ans à la sexualité pluriforme d’aujourd’hui modifieront radicalement les rapports sociaux entre les adultes de demain. « Quand cette génération pénétrera dans l’univers professionnel et interagira avec leurs aînés de la génération Y, cette dernière comprendra beaucoup mieux ces enjeux à leur contact, et l’écart entre les deux générations se réduira. » Et, d’ici une vingtaine d’années, dans les open space remplis d’hommes en jupe aux prénoms non-genrés, les mots « hétérosexuel » et « homosexuel » ne seront peut-être plus que des coquilles vides, trop générales pour définir l’orientation sexuelle et amoureuse.
par Thibault Prévost
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>> 56% of US Gen Zers know someone who uses gender-neutral pronouns, according to the new study.
The Innovation Group today releases the results of a major new survey of Generation Z’s attitudes toward gender and sexuality, covering topics from personal identity to product choice.
The Innovation Group will present the findings today in Austin at South by Southwest Interactive in a panel titled Generation Z and Gender: Beyond Binaries?
The study is covered in depth in an article published yesterday by the Vice media title Broadly. As the article notes,
Fifty-six percent of 13-to-20-year-olds said that they knew someone who went by gender neutral pronouns such as “they,” “them,” or “ze,” compared to 43 percent of people aged 28 to 34 years old. Over a third of Gen Z respondents also strongly agreed that gender did not define a person as much as it used to. This figure dropped to 23 percent among millennials who were 28 and up.
Those belonging to Generation Z also rejected the gender binary while shopping—only 44 percent said they always bought clothes designed for their own gender, versus 54 percent of millennials. But they also felt strongly that public spaces should provide access to gender neutral bathrooms, with 70 percent of Gen Zs coming out in support of the move compared to 57 percent of 21–34-year-olds.
The South by Southwest Interactive panel, titled Generation Z and Gender: Beyond Binaries?, will feature creative innovators whose work reflects emerging approaches to gender among today’s youth:
Tyler Ford is a 25-year-old agender writer, speaker, and media personality who strives to diversify trans representation in the media. They were crowned one of the best social media stars of 2015 by MTV and one of Dazed’s 100 visionary talents shaping youth culture in 2016.
Becca McCharen is CEO and founder of architectural fashion label Chromat. Chromat was recognized as a finalist in the 2015 CFDA/Vogue Fashion Fund, and has been worn by strong, bold women all over the world including Beyoncé, Madonna, FKA Twigs, Tyra Banks and Nicki Minaj.
Given the title “The Thinking Woman’s Beauty Writer” by New York Magazine and “Tumblr’s Beauty Oracle” by PAPER Magazine, Arabelle Sicardi is the go-to queer kid on the scene reporting on beauty, celebrity, feminism, bodies, and cyborgs. Previously BuzzFeed’s Beauty Editor, you can now find their work in NYLON, Teen VOGUE, Elle.com, Racked, i-D, Jezebel, and elsewhere.