C’est l’information que révèle certains médias locaux. Lorsqu’il a d’abord emménagé, le jeune homme d’une trentaine d’années s’est fait discret. Sans doute trop, puisqu’il a fini par attirer l’attention du voisinage :
« Le gars passait ses journées enfermé dans son petit appartement. Le soir, soit il sortait pour ensuite revenir avec des mecs ou des hommes venaient lui rendre visite à des heures de crimes », confie ainsi un habitant du quartier, qui a préféré « conserver l’anonymat ». « Dès le début, on s’est fait une religion sur ses pratiques parce qu’il ressemblait plus à une femme qu’à un homme. Un de ses voisins nous a même informés sur le type d’actes contre nature qu’il faisait dans son studio. »
Décidément, les ragots…
Les habitants du quartier ont donc décidé d’interpeller le bailleur du jeune homme pour « clarifier la situation » :
« Je suis allé le voir pour lui faire part des soupçons de ses voisins. Il n’a pas nié qu’il était homosexuel. Je ne savais plus quoi faire ni dire devant cette vérité », déclare Monsieur Baye Fall, le logeur du jeune homme. « En tant que bon musulman, j’ai décidé de l’expulser de mon local. Chose qu’il n’a pas refusé puisqu’il a clairement dit qu’il ne se sentait plus en sécurité dans le quartier », déclare Baye Fall qui soutient que le gay n’a pas polémiqué sur son expulsion. Il a juste demandé le remboursement de la caution qu’il a versée lors de son arrivée. »
« A.D. » a quitté les lieux, laissant derrière lui son appartement encore meublé ainsi que tous ses effets personnels.
« Il m’a seulement dit qu’il allait probablement habiter dans un autre arrondissement en attendant que je lui rembourse son argent », souligne Baye Fall. Quant aux habitants de Yoff, une commune d’arrondissement de Dakar, « ils sont soulagés et très heureux d’avoir réussi à participer à l’éradication d’un phénomène nuisible à la société » dans leur quartier, précise encore la source.