>> HIV pill Truvada shows more promise against infection
Des cachets avant et après un rapport non protégé, un nouveau moyen pour encore mieux lutter contre le sida ? En tout cas, donner un traitement antirétroviral en bithérapie, associant deux molécules dans un cachet de Truvada, à des personnes séronégatives, quand elles risquent plus que d’autres de se voir contaminées par le sida est un concept prometteur, baptisé PrEP (pour prophylaxie pré exposition).
De l’avis des spécialistes de la lutte contre un virus qui affecte environ 35 millions de personnes dans le monde, il doit être ajouté absolument à la panoplie des armes de prévention. L’Organisation mondiale de la santé le recommande même déjà officiellement aux homosexuels masculins. «Face à une situation où la recommandation du port de la capote ne suffit pas toujours, c’est un outil dont on ne peut pas se priver» plaide Christian Andeo, à l’association Aides, qui milite pour que cette option préventive devienne accessible en France, comme elle l’est déjà aux Etats-Unis.
Deux études dévoilées mardi à la XXe conférence internationale sur le sida à Melbourne (Australie) confirment l’intérêt de cette piste, pour diminuer une épidémie qui tue moins (-12 % de décès en 2013 dans le monde) et voit le nombre contaminations baisser (27,6 % depuis 2005) à l’échelle de la planète, mais reste très active, en France comme dans d’autres pays occidentaux, parmi les gays.
La bithérapie préventive se révèle efficace à 90%
Les Etats-Unis, qui figurent, comme le rappelle le directeur de l’agence de recherche nationale du sida (ANRS) Jean-François Delfraissy, avec l’Europe et le Brésil dans les 15 pays «produisant» à eux seuls 75 % des nouvelles contaminations chaque année, ont présenté ainsi une extension de leur Etude baptisée Iprex. But : comparer le nombre d’infections VIH survenues chez des hommes homosexuels très à risque en raison de pratiques sexuelles irrégulièrement protégées.
Les uns se voyaient prescrire un comprimé quotidien de Truvada, les autres un placebo. Une première version de l’étude portant sur 2 449 personnes avait ouvert la voie de l’espoir en 2010, montrant une réduction globale de 44 % de l’infection dans le groupe traité préventivement.
L’extension de l’étude, menée sur 1603 nouveaux patients entre juin 2011 et 2012, affiche des résultats bien meilleurs. La bithérapie préventive se révèle efficace à 90 %, même chez ceux qui ne prennent que deux ou trois comprimés par semaine, soit les «conditions sans doute les plus proches de la vraie vie, où l’on ne respecte pas toujours les posologies prescrites» soulignent les chercheurs.
Pour tenir compte de ce risque, et parce que prendre une bithérapie en continu pendant des années n’est pas anodin (effets secondaires, coût, et risque de développer une résistance du virus), l’ANRS pilote depuis janvier 2012 les recherches sur une autre stratégie : la bithérapie prise «à la demande».
Au lieu d’un comprimé quotidien, les patients en avalent 2 la veille d’un rapport non protégé, puis, comme une pilule du lendemain, un cachet les deux jours suivant. Les premiers résultats de l’étude dévoilée à Melbourne, menée sur 113 personne à Paris et Lyon, et appelée à inclure 900 patients dans le monde d’ici 2016 sont encourageants : tests sanguins à l’appui, on enregistre en effet le meilleur taux d’observance de tous les essais PrEp menés jusqu’ici.
>> Several concerns about a prescription drug used to prevent HIV infection in people at high risk are being put to rest by the results of new research. Follow-up from a landmark study that proved the drug works now shows that it does not encourage risky sex and is effective even if people skip some doses.
The drug, Truvada, was approved in the U.S. in 2012 and recommended by the Centers for Disease Control and Prevention earlier this year as a preventive measure for people who are at high risk for contracting the AIDS virus.
The research was discussed Tuesday at the International AIDS Conference in Melbourne, Australia, and was published by the British journal Lancet Infectious Diseases.
It involves 1,600 gay men and transgender women who took part in the original study showing that daily use of Truvada lowered the risk of getting HIV.
After the study ended, they were offered the chance to keep getting the pills for free, and three-quarters of them agreed. All were studied for another 17 months.
No one who took the pills at least four days a week became infected. Even use two or three days a week lowered the risk of infection compared to taking the pills less often or not at all. Researchers could tell how often the drug was taken because they measured it in blood samples.
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Gene therapy shows promise for some HIV patients
« We’re encouraged, » said study leader Dr. Robert Grant, an AIDS expert at the Gladstone Institutes, a foundation affiliated with the University of California, San Francisco. « There’s a demand, there’s some forgiveness for missed doses. And it’s safe. »
Mitchell Warren, who heads a nonprofit group that works on HIV prevention research, said in an email from Melbourne that « the story is now clear » that this approach « is real, it works, and it should be made available to people at risk now as part of high-impact combination prevention. »
Condoms remain the best way to prevent HIV infection but not everyone uses them all the time, so health officials recommend other options for certain groups, such as gay men.
Some health officials had worried that taking Truvada might give a false sense of security and make men less likely to use condoms or to limit their partners. However, study participants reported no increase in these behaviors, and there was no rise in syphilis or herpes, other sexually spread diseases that might suggest risk-taking.
The study was done in the United States, South America, Africa and Thailand, and paid for by the U.S. National Institutes of Health.
Truvada already is sold for treating HIV. It’s a combination of two drugs, tenofovir and emtricitabine, or FTC, made by California-based Gilead Sciences Inc. Its wholesale price is $800 a month in the U.S. but generic versions are available in other countries and they cost as little as 31 cents a day in Africa, Grant said.
« The main challenge is to find a way to make it more available, » he said.
CBS/AP
avec Claudine Proust
leparisien.fr