Les idées fausses ont progressé ces dernières années chez les jeunes, qui pensent encore, pour 21%, que l’on peut contracter le sida par les baisers (+six points depuis 2015) et pour 18%, au contact de la transpiration d’une personne séropositive (soit une augmentation de 8 points depuis 2015), selon un sondage Ifop-Bilendi, publié ce mercredi 21 mars. 19% d’entre eux sont en outre persuadés que « la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission du virus » (+9 points par rapport à 2015).
« Ce qui est inquiétant, c’est que ces proportions ont augmenté de façon significative en un nombre assez réduit d’années, sur des choses qui semblaient acquises depuis longtemps », s’alarme Florence Thune, la directrice générale de l’association Sidaction, qui lance son événement caritatif annuel ce vendredi jusqu’à dimanche minuit.
Le « manque d’information » et le fait « qu’on parle moins du virus VIH » font « remonter de vieilles peurs », estime-t-elle.
Co-fondée en 1994 par Pierre Bergé et Line Renaud, l’association Sidaction finance des programmes de recherche et de prévention. L’édition 2018 va se dérouler sous l’autorité de Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008 avec le professeur Luc Montagnier pour la découverte, 25 ans auparavant, du virus du sida. Elle a été nommée en novembre pour succéder à Monsieur Bergé, décédé le 8 septembre dernier.
Les dons pourront être faits par téléphone (110), en ligne ici, par SMS en envoyant le mot DON au 92 110 (petits dons) ou par courrier à Sidaction, 228 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris. L’an dernier, le Sidaction s’était achevé sur un total de 4,07 millions d’euros en promesses.
Rappelons que chaque année en France, environ 6.000 personnes découvrent leur séropositivité au VIH, dont plus d’un quart (27%) à un stade avancé de l’infection, selon les chiffres officiels.