Le hashtag #SiMonfilsEstGay avait soulevé la colère de nombreux utilisateurs de Twitter samedi dernier. Un déferlement homophobe qui pourrait ne pas rester impuni selon le magazine «Têtu», qui indique sur son site que l’antenne française du réseau social devrait rencontrer des associations de lutte contre l’homophobie le 7 janvier prochain.
La colère du gouvernement
Interpelé par les internautes et des associations, la majorité gouvernementale n’avait pas tardé à réagir. «Ces propos ne sont pas seulement choquants et odieux, ils sont interdits par la loi », se sont insurgés les secrétaires nationaux du PS aux médias et aux questions de société, Philippe Buisson et Marc Coatanéa, dans un communiqué. «Nous demandons donc à Twitter de faire respecter la loi française sur son site.»
Du côté du gouvernement, sur son profil Twitter Najat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes en charge d’une mission contre l’homophobie avait qualifié ces tweets d’ «inacceptables et punis par la loi française».
Vers une action en justice ?
Selon le magazine, l’assignation de Twitter en justice «pourrait être une hypothèse, comme l’a fait l’Union des étudiants juifs de France pour le cas des tweets antisémites, afin d’obtenir l’identité des auteurs, les twittos, incitant à la haine. (…)Si Twitter refuse de les révéler, les hors-la-loi resteront impunis.» Un punition qui semble d’autant plus importante aux yeux des associations que l’homophobie se répandrait de plus en plus sur les réseaux sociaux. Pour Elizabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie, Twitter reflèterait ainsi un «bastion de l’homophobie qui se radicalise».