Le 8 décembre dernier, Nana, 25 ans, de retour de discothèque avec trois amies, était agressée par quatre hommes, qui l’avaient d’abord abordée. Mais comprenant que la jeune femme était transgenre, les individus l’ont rapidement insultée puis rouée de coups, jusqu’à la faire chuter de près de deux mètres par dessus la rambarde d’un parking souterrain, avant de prendre la fuite en voiture, en l’injuriant de nouveau.
Les quatre suspects seront identifiés et placés en garde à vue, et à l’issue de leurs auditions, deux d’entre-eux, des frères, convoqués devant le Tribunal correctionnel pour « violences volontaires commises en réunion sur personne en raison de son identité de genre ».
Ils ont été condamnés, ce vendredi 6 mars, à six mois de prison avec sursis pour violences en réunion et liées à l’identité de genre, assorti d’une mise à l’épreuve de deux ans et l’obligation de participer à un stage de citoyenneté. Ils devront en outre reverser 3600 euros à Nana, dont 2000 euros aux titres des préjudices physiques et moraux.
« C’est un putain de travelo, jetez-moi ça ! ».
La jeune femme, qui était également poursuivi pour violences volontaires avec usage d’une arme, son escarpin, utilisait pour se défendre, a été relaxée. Maître Marilou Séval et Maître Jean-Baptiste Boué-Diacquenod, ses avocats mandatés par STOP homophobie, que Nana avait saisi pour l’accompagner, ont plaidé la légitime défense, et démontré le caractère transphobe de l’agression, en raison notamment des insultes proférées, « sale PD, sale travelo ».
Nous sommes soulagés que les circonstances aggravantes liée à l’identité de genre aient été retenues et que Nana ait été relaxée des faits pour lesquels elle était poursuivie.