« Je n’ai rien contre les homosexuels. Je regrette d’avoir fait ça. Je n’avais pas pris mes cachets ce jour-là ». Les propos de Jean Fouquoire, un Crouyssien de 31 ans aux bras remplis de tatouage, contraste complètement avec les faits pour lesquels il a été condamné, hier, par le tribunal de Soissons. L’homme, qui a un casier judiciaire chargé et souffre de troubles psychologiques, a écopé de deux ans de prison, dont un an ferme.
Mercredi dernier, il a insulté puis frappé un jeune garçon de 17 ans sans raison apparente. Ce jour-là, Jean Fouquoire, qui souffre de bipolarité, ne prenait plus de traitements. Le matin, il avait copieusement bu avec deux de ses amis. « L’un d’eux a fait une crise d’épilepsie et vous l’avez conduit à l’hôpital de Soissons », raconte le juge.
Deux grammes d’alcool dans le sang
Lorsque le prévenu ressort du centre hospitalier avec l’un de ses amis, il aperçoit le jeune garçon de l’autre côté de l’avenue du Général-De-Gaulle. Ce dernier attend le bus avec une amie et fume une cigarette.
Pour Jean Fouquoire, qui a alors deux grammes d’alcool dans le sang, le garçon tire sur sa clope de façon « efféminée ». Il lui lance un « ma chérie », puis entame « un geste du bassin à connotation sexuelle » précise le président du tribunal. Ensuite, le trentenaire traverse la rue et fond sur le jeune homosexuel. « Vous lui avez asséné un coup de poing à la mâchoire avant de commencer à l’étrangler avec l’un de vos bras », raconte le magistrat. C’est l’ami de l’agresseur qui l’a séparé de sa victime.
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