Avec la croissance des mouvements appelant à la dépénalisation de l’homosexualité, le web a été l’outil de prédilection de la société civile active oeuvrant pour cette cause. Dans ce sens, une nouvelle dynamique LGBT a été lancée en Tunisie.
Kelmty qui se définit comme l’association des LGBT en Tunisie arbore un site web original mais encore en construction. Leur page facebook a atteint quant à elle près de 3000 abonnés.
Les fondateurs du site expliquent que cette idée vise principalement à:
- Rendre plus visible le mouvement LGBT tunisien
- Informer les Tunisiens
- Créer une atmosphère rassurante pour les personnes adoptant une sexualité non hétéronormative.
L’hétéronormativité est un concept considérant l’hétérosexualité comme l’unique orientation sexuelle en excluant toutes les autres formes et expressions sexuelles possibles.
Contactés par le HuffPost Tunisie, les deux jeunes tunisiens Hajer et Mourad nous expliquent l’origine de cette mobilisation. Les noms ont été changés sur demande des intervenants.
Comment décririez-vous la dynamique que vous avez lancée?
Ce projet est une lutte virtuelle et on sait tous d’ailleurs l’importance des sites sociaux et leurs effets sur la masse.
Quels sont vos principaux buts et demandes?
Nous souhaitons mener à bien un suivi des actualités concernant la communauté gay dans les pays arabes et le reste du monde. Nous souhaitons aussi dénoncer les actes homophobes et les prises de positions visant à dégrader l’image des personnes LGBT.
Notre mission principale est d’entreprendre des actions à l’encontre des lois qui discriminent les homosexuels ainsi que de prodiguer de l’aide aux personnes en difficulté et appartenant à la communauté. Enfin, notre but ultime est que les individus LGBT soient acceptés dans la société sans aucune exclusions ni préjugés.
Comment décririez-vous la situation des personnes LGBT en Tunisie aujourd’hui?
La situation des LGBT en Tunisie varie d’une région à une autre. Généralement, la situation est compliquée car l’homosexualité demeure illégale même si d’autres facteurs comme l’entourage et la famille de la personne peuvent entrer en jeu.