Suicide de Lucas : le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye souhaite renforcer la prévention contre les LGBTphobies à l’école

Ce 12 janvier, Pap Ndiaye exprimait son émotion sur les réseaux, face à la tragique disparition de Lucas, 13 ans, qui s’est donné la mort victime dans son collège d’un harcèlement homophobe, qui n’a pas été précisé. Mais ce mercredi 18 janvier, interrogé par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel – qui appelait à un « examen de conscience », dénonçant les responsabilité des politiques qui ont véhiculé les clichés homophobes jusque dans les écoles, reflet de la société – Pap Ndiaye est apparu ému, saluant la mémoire de l’adolescent et de toutes les victimes, avant de concéder qu’il restait encore « beaucoup à faire ».

« Ce drame montre à quel point la lutte contre le harcèlement scolaire, la lutte contre l’homophobie, qui tue, doit demeurer une priorité du gouvernement », a-t-il insisté, annonçant, avec des séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, une généralisation dans chaque académie de « groupes de sensibilisation ». Des groupes qui devraient aussi intégrer des associations de lutte contre les LGBTphobies afin « de recueillir de l’information, d’engager des actions de prévention et d’accompagnement des équipes éducatives, et de mettre en œuvre des formations ».

« L’orientation sexuelle est souvent un point d’appui des auteurs de harcèlement, comme l’apparence physique, l’origine, la condition sociale », a également rappelé le ministre, soulignant son plein engagement en la matière, ainsi que celui de l’Education nationale. « Vous pouvez compter sur moi », a-t-il assuré. « La haine anti-LGBT est absolument intolérable ».

Le gouvernement a déjà lancé en 2021 un programme pHARE pour lutter contre le harcèlement scolaire dans les écoles et les collèges, généralisé en 2022, avec les numéros d’aide d’urgence 3020 (pour familles et victimes), et 3018 (cyberharcèlement).


Notons qu’en avril 2022, alors candidat à sa réélection, Emmanuel Macron avait déclaré sur BrutX qu’il n’était pas favorable à l’évocation des questions d’identité sexuelle ou de genre à l’école primaire ou au collège. Quelques jours plus tard, dans une interview sur Têtu, il prônait le rôle clé des écoles dans la lutte contre les préjugés et les discriminations lgbtphobes, tout en saluant « le travail des associations LGBT+ ».