Un ex-ministre et député du canton du Tessin exige que les employés des compagnies de sécurité privées ne soient pas autorisés à procéder à des fouilles corporelles dès lors qu’ils sont homosexuels.
Drôle de débat en vue au Grand Conseil tessinois. Un député du Parti démocrate-chrétien veut modifier la réglementation sur les agents de sécurité. Alex Pedrazzini est perturbé à l’idée que des vigiles privés homosexuels soient habilités à effectuer des fouilles corporelles. La règlementation actuelle prévoit que cette opération est effectuée par un agent du même sexe que la personne à contrôler. Pedrazzini préconise, en plus, que les sécus gay soient relevés de cette tâche délicate. Seuls les agents vivant en partenariat enregistré (le pacs suisse) seraient affectés par cette mesure, selon la proposition du député, soumise à la Commission des lois.
Dans le «Corriere del Ticino», la député écologiste Greta Gysin juge la proposition assez ridicule – en plus d’être quasiment inapplicable. «On attend d’une personne qui procède à une fouille corporelle du professionnalisme, explique-t-elle, indépendamment de son sexe ou de celui de la personne qui est fouillée.» Ancien membre du Gouvernement cantonal, Alex Pedrazzini exclut sans doute que des fonctionnaires de la sa police, susceptibles un jour ou l’autre de lui palper l’entre-jambes, soient également gay.
Source : 360.ch