Avec près de 45% des voix, l’UDC Oskar Freysinger accède triomphalement au Gouvernement valaisan. Avec, en ligne de mire, le Département de l’Education et de la Culture.
Manifestement, plus rien ne peut arrêter Oskar Freysinger. Le bouillant conseiller national UDC fera son entrée, le 1er mai prochain, au Gouvernement valaisan. Arrivé largement en tête des deux tours du scrutin (près de 45% des voix au second!), il devrait obtenir le département qu’il convoite, celui de l’Education et de la Culture. Ça promet d’être chaud. Sur des thèmes comme celui de l’éducation sexuelle, par exemple, le tribun populiste s’est engagé pour l’initiative «contre la sexualisation à l’école maternelle et primaire», qui veut interdire cet enseignement avant l’âge de 12 ans. Oskar Freysinger est, par ailleurs, un farouche opposant à l’avortement, qu’il combat en soutenant une pétition contre le remboursement par l’assurance-maladie. «Si quelqu’un doit avorter, qu’il [sic] se démerde […] C’est devenu un automatisme, on avorte comme on va aux toilettes», avait-il lâché au magazine d’extrême droite «Nouvelles de France».
Pourfendeur du «laxisme»
Sur la question LGBT également, Freysinger avance prudemment ses pions. Que les homos vivent leur vie, soit, mais qu’ils ne viennent pas réclamer quoi que ce soit à l’Etat. Et certainement pas l’adoption. On se souvient de ses interventions au Conseil national, en décembre dernier. «Vous allez maintenant créer un droit à l’adoption pour les homosexuels, avait-il déclaré à la tribune. Vous ne savez pas dans quel type d’environnement ces enfants vont grandir. Je suis contre le fait d’abuser d’enfants pour de telles expériences sociales-sexuelles.» A cet égard, on peut se demander quel accueil le futur ministre réservera à des événements consacrés à la diversité sexuelle: à une gay pride ou une journée de formation destinée au personnel scolaire, par exemple. On saura bientôt, hélas, ce qui se cache derrière le programme de ce pourfendeur du «laxisme» (c’est-à-dire du gauchisme) à l’école et derrière ses appels au retour vers les «vraies» valeurs. Sans doute celles d’une extrême-droite européenne qui a déjà fait d’Oskar Freysinger son héros helvétique.
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