Il y a quelques jours, Markus Büchel, l’évêque de Saint-Gall et président de la CES avait appelé ses fidèles par lettre à «remettre en question le poids de l’histoire» et à «trouver une nouvelle parole équitable envers les hommes» : «l’être humain ne doit pas être réduit à sa seule sexualité.» Il semble que le message ait été entendu.
Ce lundi 10 août en effet le Ministère public du canton des Grisons a confirmé l’information d’une nouvelle plainte déposée par un citoyen de Saint-Gall, justement, pour dénoncer les propos que Vitus Huonder, l’évêque de Coire, a tenus à Fulda, en Allemagne, lors d’un forum catholique. Pour exprimer sa position, le prélat avait en effet cité en toute conscience, des passages du Lévitique «condamnant à mort» les auteurs «d’abominations» que sont les «homosexuels». Il aura bien évidemment omis de rappeler les versets du même texte qui le concernent.
Ce n’est pas non plus la première fois que Vitus Huonder titille de ses provocations les catholiques et la colère de tous les défenseurs des droits humains.
Lundi dernier, la faîtière des organisations homosexuelles de Suisse, Pink Cross, avait annoncé dans un communiqué qu’elle déposerait plainte. Selon le directeur Bastian Baumann, elle a été expédiée ce 10 août également. Et, comme le plaignant privé, Pink Cross estime que les propos de Vitus Huonder violent l’article 259 du Code Pénal.
Lorsque l’on engage des vies, on ne peut plus prétendre à la liberté d’expression.
Si l’évêque est inculpé et jugé, il risque jusqu’à trois ans de prison. Le Ministère public examinera les deux plaintes. Contrairement aux politiciens et aux juges, les évêques ne bénéficient pas de l’immunité contre des poursuites judiciaires.
Rejoignez-nous et signez la pétition pour exhorter la Conférence des évêques suisses (CES) à se distancier publiquement du discours de Vitus Huonder. L’instance catholique se refuse à commenter et attend l’assemblée ordinaire des évêques suisses, fin août.
STOP HOMOPHOBIE
avec ats/Newsnet