Le parlement taïwanais a mis sur le gril un politicien et diplomate de haut rang. Il a dû répondre à des questions sur une prétendue idylle avec… le président de la République.
Depuis le 1er décembre, Taïwan a un nouvel «envoyé» aux États-Unis – l’équivalent officieux d’un ambassadeur. Et son nom fait beaucoup jaser dans l’île: King Pu-tsung, 56 ans, est un proche du président Ma Ying-jeou – tellement proche que, depuis plusieurs années, des rumeurs courent sur une idylle entre les deux hommes.
Le tabou a été brisé cette semaine, raconte le Taipei Times. Auditionné par la Commission de la Défense du Parlement, King Pu-tsung s’est retrouvé bombardé de questions – non pas sur les relations stratégiques sino-américaines – mais sur son orientation sexuelle. «Nous vous donnons une chance de clarifier cette question une fois pour toutes», s’est justifié un élu de l’opposition.
Plutôt vexé, King a fermement démenti être gay et nié entretenir une relation intime avec le chef de l’Etat. Le politicien a estimé «injuste» que l’on insinue que son ascension politique était le résultat de relations sexuelles, une insinuation «blessante aussi pour les homosexuels eux-mêmes», a-t-il relevé. Cet acte de défiance des députés intervient alors que Taipei se prépare à l’arrivée aux Affaires étrangères américaines de John Kerry, considéré comme plus favorable à Pékin que sa prédécesseur, Hillary Clinton.