Neuf Tanzaniens, deux ressortissants Sud-Africains et un Ougandais ont été arrêtés dans un hôtel de Dar es-Salaam, centre économique de la Tanzanie, accusés de « promouvoir l’homosexualité », a indiqué le chef de la police Lazaro Mambosasa, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
« La loi tanzanienne interdit cet acte aux gens de même sexe, c’est une violation de la loi dans notre pays », a-t-il insisté, expliquant que parmi les 12 personnes arrêtées, figurait le gérant de l’établissement. « Nous l’avons arrêté pour interrogatoire. C’est en connaissance de cause qu’il a mis une salle à leur disposition ».
« Je prie les Tanzaniens de continuer à nous donner des informations, comme cela s’est passé à l’hôtel Peacock, pour que nous agissions à temps », a ajouté le commandant de police.
Le groupe suivait une formation de l’ONG internationale, Bridge Initiative, spécialisée dans la lutte contre le sida.
En septembre, vingt autres personnes, dont douze femmes, avaient déjà été interpellées dans un hôtel de l’archipel autonome de Zanzibar, qui fait partie de la République unie de Tanzanie. Elles suivaient aussi un atelier de prévention sur le VIH, dispensé par le même organisme.
Mais depuis le mois de février, la Tanzanie a ordonné la fermeture de dizaines de centres de santé spécialisés dans la lutte contre le sida, les accusant de promouvoir l’homosexualité. En juin, les autorités ont également annoncé leur intention « d’aligner les procédures en justice et les expulsions » de tous les étrangers qui militent pour les droits des homosexuels. Ils encourent de très lourdes peines d’emprisonnement.
75 États criminalisent encore aujourd’hui les personnes LGBT, dont 13 qui prévoient la peine capitale. Cette situation n’est pas acceptable.
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