Il avait publié en 2018 sur son compte Snapchat une vidéo dans laquelle il tenait les propos suivants :
« C’est pour ça que moi je paye mes impôts locaux ? C’est pour voir deux sodomites en train de boire un cocktail ? […] L’autre Toufik, sale tentouse narbou wal dik. Y en a marre, où est cette France où c’était un délit quand tu tenais la main à ton pote le sidaïque. Elle est où cette France là ? […] C’est pour ça que vous êtes dans tous les postes clés, vous voulez rendre fous nos enfants. Vous voulez les rendre barjots. »
Le Tribunal correctionnel de Lyon l’a condamné ce mardi 20 octobre 2020 à une peine de 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de 2 ans, 2500 € d’amende et 4200 € d’indemnités à verser aux associations LGBTQI.
« Tarlouzes », « sodomites », « sidaïques »
Lors de l’audience de plaidoirie du 15 septembre 2020, Bassem Braïki, blogueur, 40 ans, déjà bien connu de la justice, avait expliqué qu’il « n’avait rien contre les homosexuels », mais qu’il y avait quand même un « problème de moralité » à voir des homosexuels « défilés dans la rue lors de la gaypride » ou à « être reçus à l’Elysée ». Le Procureur lui avait alors rappelé que « quand on a fait l’objet de plusieurs condamnations pénales au cours des dernières années, on ne parle pas de moralité, on se tait. »
Dans le cadre de sa mise à l’épreuve de deux ans, Bassem Braïki devra exercer un emploi, indemniser les associations Mousse, STOP Homophobie et Adheos, qui l’avaient assigné en justice, et payer toutes ses amendes au Trésor public pour éviter la prison ferme.