Témoignage : Bisexuelle, je subis de la « discrimination » de tous les côtés !

>> 8 Things I Wish My Straight Girl Friends Knew About My Bisexuality

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Amy Salz vit avec son mari et ses deux enfants à Jacksonville, en Floride. Elle tient un blog, sur les conseils de son thérapeute, pour l’aider à gérer ses pensées et sentiments. Elle a publié une tribune sur le HuffPost américain, intitulée « 8 choses que j’aimerais que mes copines hétéro sachent sur ma bisexualité ». Amy a effectivement l’impression que ses copines « hétéro » ne la comprennent pas vraiment quand elle leur explique qu’elle est bisexuelle. Alors elle a voulu mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes.

1. Oui, je suis bisexuelle

Non, ce n’est pas juste une passade et je ne me sens pas perdue. En fait, je ne suis pas une hétéro qui « essaye pour voir ». Je suis attirée par les hommes et les femmes, et ça a toujours été le cas. Je n’ai pas choisi d’être bisexuelle, tout comme vous n’avez pas choisi d’être hétérosexuelles. C’est juste une – petite – partie de ce que je suis. Acceptez-le, s’il vous plaît.

2. Le fait que je sois bisexuelle ne signifie pas forcément que j’aime les plans à trois ou les pratiques sexuelles risquées

Au contraire. Je n’ai jamais fait de plan à trois et j’ai une préférence pour les relations monogames. Mon mari et moi-même sommes des gens ordinaires qui faisons face aux mêmes problèmes de couple que vous.

3. Vous ne m’attirez pas

Je vous trouve belles, intelligentes, drôles et géniales. Mais quand je vous regarde, je vois mes amies et je chéris notre amitié. Je sais que vous n’avez pas la même orientation sexuelle que moi et ça me va très bien.

4. Si je vous fais un compliment, c’est que je le pense

Quoi que j’aie dit, j’y ai certainement réfléchi pour m’assurer que vous n’alliez pas le prendre mal. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte mais je fais de gros efforts pour que ma sexualité ne vous mette pas mal à l’aise.

5. Vous pouvez me serrer dans vos bras, comme vous le feriez avec une autre amie

Mais c’est à vous de voir. Je m’adapte. Je ne ferai jamais le premier pas à moins que vous ne soyez en larmes et que vous ayez besoin de réconfort. Vous êtes mes amies, et les amies respectent les limites des unes et des autres. Je comprends s’il s’agit de l’une des vôtres.

6. Je hais les vestiaires des femmes encore plus que vous

Même si j’étais hétéro, je m’y sentirais mal à l’aise. Oh, les filles! Couvrez-vous un peu! Hétéros ou lesbiennes, nous avons quasiment toutes des complexes physiques. Alors on ne veut pas voir votre corps. Pour ma part, j’y récupère juste mes affaires avant de me changer dans les toilettes ou dans une cabine, et je me douche quand je rentre à la maison. En ce moment, j’ai quelqu’un. Et même si ce n’était pas le cas il serait déplacé de ma part de vous regarder alors que vous vous baladez sans rien sur le dos. Rendez-moi la tâche plus facile en vous couvrant quand vous vous trouvez dans un espace public.

7. Je subis de la discrimination de tous les côtés

Une grande partie de la population lesbienne et gay considère que la bisexualité n’existe pas. Elle pense que les bisexuelles sont en fait des lesbiennes qui ont peur d’avouer leur homosexualité. Certaines lesbiennes ont refusé de sortir avec moi car elles craignaient que je ne sois pas capable de m’impliquer dans une relation. Bien entendu, j’ai subi l’homophobie de certain-e-s hétéros. Comme vous le voyez, il n’est pas simple d’être bisexuelle. J’ai l’impression d’être coincée entre deux mondes et de n’être vraiment la bienvenue nulle part.

8. À cause de la raison précédente, je chéris vraiment l’amitié que j’entretiens avec vous et avec tous mes autres amis, qu’ils soient hétéros ou gays

Le fait d’être bisexuelle m’a rendue plus sensible aux personnes qui portent elles aussi un fardeau invisible, qu’il s’agisse de leur santé physique, de difficultés financières, de troubles liés à la santé mentale, de maltraitance, etc. Tout comme la sexualité pour moi, ce fardeau fait partie de ce qu’ils sont mais ne les définit pas pour autant.

Pour contacter Amy par email et sur Twitter !
Traduit par Laura Pertuy.

>> I feel like my straight friends don’t really understand what I mean when I tell them I’m bisexual. For the record, I wanted to spell it all out.

1. Yes, I am bisexual. No, I’m not just going through a phase, and I’m not confused. I’m not actually a heterosexual woman who’s « experimenting. » I’m attracted to both men and women, and always have been. I didn’t choose to be bisexual any more than you chose to be heterosexual. This is just a part, a small part, of who I am. Please accept that.

2. The fact that I’m bisexual does not automatically mean I like threesomes or engage in risky sexual behavior. On the contrary. I have never had a threesome and I prefer monogamous relationships. My partner and I are normal people facing the same kinds of relationship struggles that you have with your boyfriend/husband.

3. I am not attracted to you. I think you’re beautiful, intelligent, funny and all-around awesome. But when I look at you, I see my friend, and I cherish our friendship. I know your orientation is not the same as mine, and I’m perfectly fine with that.

4. If I compliment you, I really mean it. Whatever I said, I probably thought about it first to make sure you wouldn’t take it the wrong way. You may not realize it, but I try very hard to ensure my sexuality doesn’t make you uncomfortable.

5. It’s OK to hug me like you would any girl friend. But it’s up to you… I watch for your cues. I will never initiate a hug unless you’re crying and in need comfort. You’re my friend, and friends respect each other’s boundaries. I understand if this is one of yours.

6. I hate women’s locker rooms even more than you do. Even if I was straight, I would be uncomfortable. Ladies, please! Put on a towel! Straight or gay, many of us women are very self-conscious about our own bodies. We don’t want to see yours. Me personally, I’m in the locker room just long enough to collect my stuff and change in the restroom or private dressing room, then head home for my shower. I’m currently in a relationship — and even if I wasn’t — it would be highly inappropriate for me to look at you in your undressed state. Please make it easier for me by covering yourself when you’re in the common areas.

7. I experience discrimination from all sides. Many of the gay and lesbian population do not believe that bisexuality is real. Instead they believe that female bisexuals are actually lesbians who are afraid to fully come out. Some lesbians have refused to date me because they were afraid I wouldn’t be able to commit to a lesbian relationship. And of course, homophobia from the straight population has been pretty unavoidable. So you see, it’s not easy to be bisexual. I feel like I’m trapped in between two different worlds and not fully welcomed as part of either one.

8. Because of #7, I sincerely treasure my friendship with you and all my other friends, straight or gay. Being bisexual has made me more empathetic towards others who might be carrying an invisible burden, whether it be their physical health, financial difficulties, mental health, abuse, or other issue. Much like me and my sexuality, that burden might be part of who they are, but it does not define them.