Je m’appelle Marion, je viens d’avoir 18 ans.
J’ai toujours plus ou moins su que j’aimais les filles, sans pourtant vraiment en être sure.
J’ai eu une histoire avec une fille pour la première fois à mes 15 ans et demi, ça n’a pas été une grande révélation ni le grand amour.
Un jour mon père, qui ne savait rien de tout ça, nous a surpris pendant qu’on s’embrassait. Il a répété toute la soirée que cela n’était pas normal, il essayait d’influencer ma mère en lui demandant si elle trouvait ça normal, il ne m’a plus vraiment adressé la parole pendant plusieurs jours, ça a été très dur.
Depuis ce jour je souffrais, souffrais en silence, je lisais des témoignages en cachette je pleurais en voulant avoir la même chance que certains, que mes parents, mon entourage l’acceptent, pour qu’ils M’acceptent. Je me suis cachée pendant quelques années. Puis j’en ai parlé petit à petit à certaines amies qui elles l’ont très bien pris.
En fin de seconde début de première, je suis sortie pour la deuxième fois avec une fille, et là, ça a été ma révélation ! J’étais heureuse comme je ne l’avais jamais été avant, j’ai jamais autant aimé embrasser une fille, la sentir près de moi… Aujourd’hui, nous ne sommes plus ensemble. Mais c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à en parler.
Pour en venir à mon « coming out » à proprement parler, il s’est passé pendant la soirée de mes 18 ans, j’étais sous les effets de l’alcool.
Ce n’est probablement pas la meilleure solution mais je n’ai pas réussi à trouver le courage autrement. Je l’ai donc annoncé et là, surprise : tout le monde l’a très bien pris, et mon père disait être déjà au courant « grâce » à mon histoire passée. Il l’avait digéré et l’acceptait bien. Ma mère n’avait pas de soucis avec cela, et mon frère non plus d’ailleurs.
Quant à mes amies, elles sont peu mais tellement géniales, et elles me soutiennent tellement que je n’en voudrais d’autres pour rien au monde.
Alors oui, je n’y croyais pas, je pensais ne jamais avoir la chance d’être acceptée mais il ne faut jamais perdre espoir.
Je sais que c’est dur, c’est un poids plutôt même assez lourd, mais il ne faut jamais oublier que pour être accepter, il faut d’abord s’accepter soit-même.
Au jour d’aujourd’hui, je ne suis pas encore totalement à l’aise, je ne me cache plus mais je ne m’accepte pas encore entièrement. Il faut laisser le temps au temps comme on dit.
En tout cas, je tiens à remercier tous les gens qui sont là pour moi au quotidien, qui me soutiennent et m’aident. Je ne peux pas partager mon Fb mais je lirai chacun des commentaires que vous laisserez sous mon témoignage. Par contre, si quelqu’un souhaite prendre contact avec moi, pour quoi que ce soit, laissez un commentaire et je vous enverrai un message. Merci à tout ceux qui auront lu jusqu’au bout, n’abandonnez jamais ! Merci à STOP HOMOPHOBIE pour vos efforts. Un jour, les mentalités évolueront, elles évoluent déjà un peu plus chaque jour et surtout ; n’abandonnez jamais vos rêves.
Marion.