Janet Mock a 32 ans. Elle est fiancée à un homme charmant, est journaliste, et elle est une fervente militante des droits LGBT.
Avant, Janet s’appelait Charles. Elle est née dans un corps homme, mais dès le plus jeune âge, elle ne s’y sent pas à sa place.
À 5 ans, elle aime porter des robes et jouer à la poupée. Mais ses parents s’inquiètent. Quand elle est âgée de 8 ans, son père lui demande même si elle est homosexuelle. Ce qu’elle dément.
À 18 ans, c’est l’opération
Quand elle parle à sa mère de son besoin de devenir une femme, à l’âge de 15 ans, celle-ci, compréhensive, l’envoie chez un endocrinologue.
C’est ainsi qu’à 18 ans, alors que ses camarades de classe fêtent l’obtention de leur diplôme, Janet file en Thaïlande, afin d’effectuer son changement de sexe.
« Je savais qu’il n’y aurait rien de pire que de vivre encore une journée avec un pénis remuant entre mes jambes. »
« Je ne serais jamais un homme »
L’opération se passe à merveille. Et quand Janet se réveille, elle revit.
« C’était une totale renaissance. Même si j’étais née garçon (…), je ne serais jamais un homme. C’était ma naissance choisie. Et c’était maintenant officiel : Charles était mort pour que Janet vive. (…) Deux semaines après l’opération, j’étais en cours à l’université de Hawaï, me concentrant enfin sur autre chose que sur mon genre. (…) Parler et écrire sur mon expérience m’a aidé à accepter le passé et célébrer le fait qu’avant, j’étais un garçon et que je m’appelais Charles. »
Par Audrey Kucinskas
nouvelobs.com
