Depuis 2013, il est interdit en Russie de faire la « promotion » de l’homosexualité auprès des mineurs. « Rainbow flag » et symbole lié sont autant de risques d’infractions passibles d’amendes et peines de prison.
Une situation que six militants, Marta Márquez (Espagne), Eric Houter (Hollande), Eloi Pierozan Junior (Brésil), Guillermo León (Mexique), Vanesa Paola Ferrario (Argentine) et le Colombien, Mateo Fernández Gómez, ont une nouvelle fois dénoncé, en arborant fièrement les couleurs de l’arc-en-ciel, qu’ils ont reproduit par association des maillots de leur équipe respective de football.
Tout un après-midi, sans « éveiller de soupçons », jusqu’à ce qu’ils publient, cette semaine, les photos et lancent la campagne, « the hidden flag », invitant d’autres « courageux » visiteurs à user de leur créativité et partager avec le hashtag des photos depuis tous les sites emblématiques russes. Partout, « le combat ne doit jamais se réduire au silence », écrivent-ils.
Rappelons que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la Russie, en juin 2017, soulignant qu’elle n’avait pas été en mesure de fournir une quelconque explication quant au mécanisme par lequel un mineur pourrait être induit à adopter un« mode de vie homosexuel », ni d’ailleurs apporté de preuves scientifiques « montrant que l’orientation ou l’identité sexuelle d’une personne serait susceptible d’être modifiée par une influence extérieure ».