Déjà présent dans plusieurs pays (Angleterre, USA, Turquie, Chine, Pays Bas, etc.) le projet «Les pensées de Paul» arrive en France à l’occasion du 17 mai 2015, Journée mondiale de lutte contre l’homophobie.
Toutes les jeunes personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, Trans et intersexes ont le droit de grandir dans un environnement sûr et accueillant où ils peuvent développer leur personnalité et leurs talents dans le respect de leurs individualités.
Malheureusement les études ne laissent aucun doute quant à l’exposition des jeunes à l’homophobie, la transphobie, la biphobie et leurs conséquences tragiques, y compris les traumatismes à vie, la perte de confiance en soi, et dans certains cas, le suicide. Les jeunes LGBTI connaissances des difficultés particulièrement marquées dans l’accès à la santé et à l’éducation.
Des enquêtes à l’échelle européenne sur l’impact du harcèlement homophobe et transphobe dans l’éducation et sur le lieux de travail font apparaître des chiffres alarmants : ainsi, 47% des répondants témoignent de menaces ou d’intimidations à l’école et 1/3 des répondants indiquent avoir pensé au suicide. Des recherche aux États-Unis indiquent que plus de la moitié des jeunes LGBT continuent de faire état d’un climat scolaire dangereux et que les jeunes LGB sont quatre fois plus susceptibles de se suicider que les jeunes hétérosexuels. Les chiffres pour les jeunes Trans sont encore plus élevés, avec près de la moitié des jeunes personnes Trans aux les États-Unis ayant sérieusement pensé à prendre leur vie.
Les problèmes de santé les plus préoccupants pour les jeunes LGBTI sont la santé mentale, la toxicomanie, la santé sexuelle et reproductive, et les troubles alimentaires. Un accès sûr aux hormones est un défi particulier pour les jeunes personnes Trans.
Partout dans le monde, les forces conservatrices investissent les institutions familiales et éducatives comme vecteurs d’homo/trans/biphobie, en construisant leur argument sur la supposée «protection» des jeunes d’idées «non traditionnelles» ou «immorales».
La Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT) 2015, qui à partir de 2015 deviendra la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, fournira l’occasion de développer collectivement le message que ce dont les jeunes vraiment besoin, c’est d’être protégé contre l’homo/ trans/bi-phobie.
La Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie est célébrée chaque année le 17 mai. En 2014, des actions ont été signalées dans 124 pays à travers le monde, générant plus de 1600 actions et impliquant plus de 1200 associations. En 2014, la Journée a généré une visibilité sans précédent sur les médias et réseaux sociaux, avec plus de 2000 tweets par heure en moyenne. Au fil des ans, IDAHO a reçu l’attention d’un très grand nombre d’institutions, y compris la plupart des organismes des Nations Unies, et a reçu la reconnaissance officielle du Parlement européen, de nombreux États et de nombreuses autorités locales à travers le monde.
La Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie n’est pas une campagne centralisée. Comme chaque année, chaque organisation est invitée à se joindre au mouvement mondial de la manière qui lui semble la plus appropriée.
En mettant en avant particulièrement la thématique de la jeunesse LGBTI, la Journée Internationale contre l’Homophobie et la Transphobie 2015 fournira l’occasion pour les jeunes militants et leurs alliés à tous les niveaux de mettre en évidence les initiatives existantes et d’amplifier leur visibilité. Elle fournira également un point d’entrée pour lancer d’autres initiatives à tous les niveaux pour défendre les besoins spécifiques des jeunes LGBTI.
Le Comité IDAHO vise à fournir une plate-forme pour améliorer et faciliter la mobilisation de tous dans le cadre de la Journée IDAHOT. Il vise à fournir des idées et des out ils pour agir, ainsi qu’à mettre en lien les militants à travers le monde préparant des mobilisations en vue du 17 mai.
Rappelons que Paul Harfleet sera à Paris pour cette occasion
Depuis dix ans, l’artiste anglais parcourt le monde en laissant des « pansies » sur les lieux où se sont déroulées des agressions homophobes. « Pansies », un mot synonyme de mépris tristement connu des couples du même sexe quand ils en sont l’objet. Équivalent de « tapette » dans notre langue.
Mais ce terme a une autre facette. En anglais, s’il connote péjorativement une personne homosexuelle, il désigne aussi la fleur Violette. En plantant ces fleurs sur ces lieux de sinistre mémoire, Paul Harfleet marque une transition du dégoût à la beauté, une démarche qui a pris le nom de « Pansy project » : « Rejoignez moi aux jardins du Trocadéro, face à la tour Eiffel, ou je vous offrirai une fleur de pensée afin que vous puissiez la metre dans votre bouche. Nous signalerons ainsi en silence notre engagement contre l’homophobie et la Transphobie. » Depuis le début de l’année, les caméras de la société de production Bangumi accompagnent l’artiste à travers la France. Ce documentaire « Les pensées de Paul » d’environ une heure s’achèvera justement le 17 mai.
Pour partager vos idées et expériences, et trouver de l’inspiration pour des actions de campagne créatives, rejoignez le groupe de travail consacré aux militants sur facebook.
STOP HOMOPHOBIE
avec Maxime Lancestre