Salué par les gastronomes, un resto de campagne a dû fermer, faute de clients. Pour la presse locale, l’établissement a été victime de la xénophobie et de rumeurs persistantes sur ses tenanciers.
Les préjugés ont la vie dure sans l’arrière-pays thurgovien. Ainsi le «St.Galler Tagblatt» analyse la fermeture d’une table prometteuse de la campagne thurgovienne. Le Landhaus Hurnen avait ouvert il y a onze mois dans le village d’Eschlikon. L’adresse, gérée par deux associés dynamiques, avait été repérée par les gastronomes, note le quotidien, mais la clientèle s’est raréfiée au fil des mois.
Problème numéro 1: les deux restaurateurs étaient Allemands. «J’ai entendu de plusieurs personnes qu’en tant que Suisses ils ne visiteraient pas un resto tenu par deux Allemands. On ne peut rien faire contre ce type de mentalité», soupire le propriétaire. Mais il n’y avait pas que ça: dans le village, tout le monde semblait persuadé que les tenanciers formaient un couple. Apparemment de quoi couper l’appétit aux gens de la région. Daniel Bumann, un cuisinier vedette de la télé alémanique 3+, a consacré une émission au resto d’Eschlikon. Il a tenté d’y mettre les choses au clair. «Les gens pensaient qu’ils étaient gay. Dans l’émission, on a précisé que ce n’était pas le cas. C’est injuste que de telles rumeurs s’installent.»
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