La députée PS de Haute-Garonne, Martine Martinel, a appris lundi à Toulouse qu’elle répondrait devant le tribunal correctionnel de diffamation pour avoir publié un tweet qui visait les colistiers de Jean-Luc Moudenc (UMP) pendant la campagne des municipales 2014.
Dans son post, elle accusait les colistiers de Jean-Luc Moudenc d’être antisémites, anti-musulmans et homophobes. Des accusations écrites, dit-elle, alors qu’elle était choquée par des «propos détestables et très malvenus» de la part d’électeurs qui l’interpellaient. Et à un moment où la campagne battait son plein dans la Ville rose. Martine Martinel soutenait alors le maire socialiste sortant, Pierre Cohen, finalement battu.
«Je n’aurais pas dû faire ce tweet, ça, c’est évident, reconnaît aujourd’hui celle qui est également conseillère générale. Il avait d’ailleurs été supprimé deux heures après son envoi, mais des personnes avaient fait une capture d’écran».
Le maire de Toulouse, défendu par Jean-Paul Escudier, n’a pas souhaité commenter le renvoi en correctionnelle de Mme Martinel. «Nous laissons la justice faire son travail» répond-on dans l’entourage de Jean-Luc Moudenc. Dix de ses colistiers se sont joints à la partie civile : la députée UMP Laurence Arribagé, les adjoints Daniel Rougé, Jean-Jacques Bolzan, François Chollet, Jean-Luc Lagleize, Djilali Lahiani, Sylvie Rouillon-Valdiguié, Elisabeth Toutut-Picard ainsi que les conseillers municipaux Sophia Belkacem et Catherine Blanc.
A 61 ans, la députée précise qu’elle n’avait jusqu’alors jamais eu à faire à la justice.
Avec AFP