Lutter contre la discrimination, les préjugés et les violences auxquelles les personnes trans doivent faire face concerne l’ensemble de la société. La transphobie, comme l’homophobie, le racisme et le sexisme, est un mal qui empêche de vivre ensemble dans le respect de l’autre.
Face à la caméra d’Eric Guéret, réalisateur d’« Homo, la haine », entourés de miroirs qui disent à la fois leur emprisonnement dans une image qu’ils rejettent et le morcellement de leur humanité, pour « Infrarouge », Joriane, Vikken, Morgan, Martine, Stéphanie, Marvin, Florence et Marie, huit femmes et hommes transgenres, évoquent leur parcours, au quotidien, parlent de leur souffrance et combat pour le respect de leurs droits et dignité.
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Ensemble, par petites touches, les témoignages dessinent les lignes de force d’une société libérée de la violence normative qui opprime toutes celles et ceux qui tentent d’échapper à ces catégories.
En compliquant leur procédure de changement d’état civil, l’Etat les condamne à rester en marge. Comment vivre au quotidien avec des papiers qui ne correspondent plus à l’image que vous renvoyez ? Comment trouver un boulot, voter ou retirer un pli à la poste ? Pas sûr que la loi qui vient d’être adoptée à l’Assemblée nationale remplisse complètement cet office.
Diffusé ce 1er novembre sur France 2, le documentaire est touchant, pertinent très bien construit et très bien renseigné.