Elle avait été humiliée, fin mars, sur la place de la République, prise à partie par plusieurs hommes, dont un qui lui avait assenée plusieurs coups au visage, « pendant que la foule scandait une chanson humiliante ».
Projectiles, gifles, coups de poings, attouchements…
STOP homophobie avait dénoncé l’agression, par ailleurs filmée par l’un des témoins qui nous avait adressé la vidéo. Le parquet de Paris avait immédiatement ouvert une enquête.
Le suspect vient d’être condamné, ce mercredi 22 mai, par le tribunal correctionnel de Paris, à dix mois de prison dont 4 avec sursis. Il devra également verser 3 000 euros de dommages et intérêts à Julia, qui a salué une victoire tout en estimant qu’il existait « d’autres moyens » que la prison pour sensibiliser à la question de la transphobie. Elle souhaitait notamment voir son agresseur effectuer un travail d’intérêt général au sein d’une association LGBT.
Pour Etienne Deshoulières, avocat de Mme Boyer et conseil de STOP homophobie, qui s’était constituée, avec les associations Mousse et SOS, partie civile aux côtés de la victime, « c’est un procès symbolique. Aujourd’hui, nous avons vu un parquet de Paris sensible aux questions transgenres ! », a-t-il insisté. « La justice française a pris en compte la dimension discriminatoire du délit de violence commis par le prévenu. »
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Je remercie du fond du cœur l’association @stop_homophobie qui m’a accompagnée depuis le départ et qui a mis un avocat à ma disposition. Je remercie maître deshoulieres pour son super travail et son engagement et toutes les personnes qui me soutiennent et combattent avec moi.
— Julia Boyer (@Julia_Boyer) 22 mai 2019
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Agression transphobe.
Nous sommes bien en plein @Paris, à République. 🌈Une honte pour notre pays. 🇫🇷
Une honte pour le drapeau auquel vous pensiez faire honneur. 🇩🇿@stop_homophobie
@FVauglin@ACORDEBARD@Prefet75_IDF pic.twitter.com/GbD6bBG5dt— Lyes Alouane🇫🇷🇪🇺 (@Lyes_Alouane) 2 avril 2019