Les excuses de Florent Peyre n’auront pas suffi. L’association SOS Homophobie a décidé de saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) après la diffusion par TF1 d’un sketch de l’humoriste dans l’émission « La Grande soirée des parodies », animée par Arthur. Au cours d’une séquence musicale décalée, Florent Peyre se glissait dans la peau de « Kenjita Wurst », une draq queen inspirée par Kendji et Conchita Wurst. Sur l’air de « Color Gitano », l’artiste y multipliait les jeux de mots sur sa double identité homme-femme, avec des paroles jugées hasardeuses. « Y’a deux cerises sur le gâteau », « Je suis une femme qui le vaut bien, j’ai la gaule du matin », « Profession camionneur, mais je ressemble à ta sœur », « Je fais de la danse et du rugby, je reste debout pour faire pipi »…
C’est peut-être considéré par certains, voir la majorité, comme de « l’humour » mais n’oublions pas que « travelo » c’est très péjoratif, explique Lara, jeune femme trans, qui a du mal « à digérer ». « C’est une injure », homophobe et transphobe ». Vous imaginez « Tarrrrlouuuuze », en tube de l’été ? Nous avons mis en place des outils pour que ces violences soient sanctionnées. Ne pas réagir viendrait à légitimer. La prochaine fois, lorsqu’une personne se fera insulter parce que son genre ou orientation sexuelle, on lui dira, oui mais… c’était juste de « l’humour ». Et devant la loi : « Y’a même une chanson et un clip diffusé sur TF1 ? Et puis, ce n’est pas Florent Peyre qui est en cause. Même s’il devait en être conscient. C’est la chaîne et ses responsables, et producteurs… Le CSA c’est fait pourquoi ? Conseiller ! »
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Indignation ce dimanche également après la diffusion dans l’émission « Sept à huit » de l’interview de Gareth Thomas : « Le rugby est un sport de contact. Il y a les vestiaires. Il y a des douches… Comment vous vous débrouilliez justement avec vos pulsions homosexuelles et ce rapport très intime que vous aviez avec vos joueurs ? ».
Sur les réseaux sociaux, les critiques ont fusé de toute part pour dénoncer la formulation employée, accusée de « véhiculer le cliché des gays avides de sexe ». Les explications linguistiques de Thierry Demaizière, qui aurait « dû employer le mot « désir », sûrement plus approprié » de son propre aveu, sont jugées « peu convaincantes ».
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Avec source : chartsinfrance