L’incident s’était produit en mars devant un lycée de l’agglomération nancéienne. Le chauffeur avait lancé le contenu d’une bouteille d’eau sur une jeune fille de 16 ans qui s’apprêtait à monter dans son bus, car elle venait d’embrasser sa petite amie. Il les avait vigoureusement interpellées en manifestant sa désapprobation. L’adolescente, « trempée », avait malgré tout effectué le trajet prévu. Arrivée à destination, elle avait demandé des explications au chauffeur, qui lui avait répondu qu’il était « contre l’homosexualité » et lui avait demandé de descendre.
« C’est un geste qui n’est certes pas d’une gravité extrême, mais qui a été perpétré en raison de l’orientation sexuelle des victimes, qui étaient de plus mineures. Si on laisse passer cela, on banalise l’homophobie », a déclaré Me Stéphane Massé, l’avocat des plaignantes.
À la barre, le prévenu, 34 ans, qui a depuis été licencié par son employeur, a contesté cette version des faits en dénonçant une « diffamation ». Le procureur a toutefois demandé une peine d’amende de 300 à 400 euros. Il a finalement été condamné à effectuer un stage de citoyenneté ainsi qu’à verser trois fois 500 euros de dommages et intérêts, à chacune des deux victimes et à une association de lutte contre les discriminations qui s’était constituée partie civile.
Avec infos source : lepoint.fr