Ahmed Ben Amor, vice-président de l’association Shams, a dénoncé sur les réseaux le harcèlement policier dont il a été victime ce mardi, alors qu’il voyageait à bord d’un taxi collectif, appelé « louage », reliant les villes de Mahdia et Sousse.
Interpellé lors d’un contrôle d’identité, l’un des agents en patrouille l’a reconnu et lui a intimé l’ordre de descendre du véhicule : « Hey monsieur Shams, toi on te connaît bien, pas besoin de présenter tes papiers. Comme tu viens près de chez nous, nous devons bien nous occuper de toi ! », rapporte le jeune homme.
Le conducteur de l’estafette a repris son parcours, dans la crainte des retards, et le policier a demandé à ses collègues d’incarcérer le militant pour que les détenus puissent « passer du bon temps ». Un autre l’a également bousculé pour le faire tomber au sol, avant de le « jeter » à l’arrière du véhicule de police, à côté d’un troisième qui l’a encore molesté avec une matraque, en lui touchant notamment les parties génitales. Ils l’ont ensuite abandonné « en pleine campagne », ajoute t-il, soulignant son intention de porter plainte.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le ministère de l’Intérieur affirme ne pas être au courant de cette affaire.
Nous réitérons à Ahmed tout notre soutien.
Joëlle Berthout
stophomophobie.org