L’association Shams a tenu ce samedi 3 octobre sa première conférence de presse à La Marsa, ville de la banlieue nord de Tunis, devant une audience clairsemée composée majoritairement de jeunes et de juristes.
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Lors du rassemblement, ses membres ont réclamé aux autorités la libération « immédiate » des personnes détenues en raison de leur orientation sexuelle. Ils ont ainsi exigé l’abrogation de l’article 230 du code pénal, qui rend passible de trois ans d’emprisonnement la sodomie et le lesbianisme. Le ministère de la justice refuse de communiquer le nombre exact d’individus concernés.
L’homosexualité est « un tabou en Tunisie », a rappelé le vice-président de Shams, Hedi Sahly. Evoquant la Révolution de jasmin, qui a conduit à la chute de Ben Ali en 2011, il a plaidé pour une plus grande ouverture d’esprit dans le pays : « On doit respecter [la] vie privée. »
A l’instar de cette ONG, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) avait réclamé, lundi 28 septembre, l’annulation de la condamnation à un an de prison d’un étudiant pour « actes homosexuels ». HRW avait également dénoncé, dans le cas de ce jeune-homme, le recours à un examen anal. Une pratique qualifiée de « cruelle », « inhumaine », « dégradante », contraire aux lois internationales et pouvant être assimilée à un acte de « torture » selon l’ONU.
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Homosexualité en Tunisie : » Le test anal est… par lemondefr