Tweets homophobes contre Jean-Luc Romero-Michel : le prévenu relaxé en appel « au bénéfice du doute »

Le tribunal correctionnel l’avait condamné en avril 2016 à trois mois de prison avec sursis, et à « 1 euro » d’amende, au titre du préjudice moral, pour des insultes et menaces de mort homophobes proférées sur Twitter en septembre 2013 à l’encontre de Jean-Luc Roméro-Michel. 

Le militant associatif rentrait de ses noces, célébrées dans la foulée de la loi sur le mariage pour tous. Pour le féliciter, le prévenu, un ingénieur « écœuré », avait illustré ses propos d’odieuses images de draps souillés, outre sa proposition d’une « euthanasie au 9 mm ». Des posts envoyés depuis l’ordinateur de son père. « C’est comme ça que les policiers ont remonté la piste », expliquait M. Romero-Michel.

Mais, s’il ne peut y avoir de débat « sur le caractère outrageant et menaçant des messages » à l’origine des poursuites, la cour d’appel de Paris a également estimé « qu’il ne pouvait être exclu que ces propos ne puissent être le fait d’un tiers », en relaxant l’internaute ce mercredi, faute d’éléments suffisants.

Il a fait valoir à l’audience que « l’ordinateur familial », sur lesquels avaient été rédigés les tweets, était « accessible » à de nombreux autres utilisateurs, « notamment des jeunes auxquels son père dispensait un enseignement bénévole ». Le doute a profité au prévenu.

Valentine Monceau
stophomophobie.com