« Nous continuons de demander le référendum aujourd’hui sur le texte, ça serait aussi une manière d’apaiser la société », a dit l’élu de la Drôme dans les couloirs du Palais Bourbon. « Mais, manifestement, et on comprend pourquoi, l’exécutif d’aujourd’hui se méfie du peuple. »
« Nous, nous ne nous méfions pas du peuple et donc, en 2017, nous ferions un référendum » si la droite revenait au pouvoir, a déclaré M. Mariton, l’un des principaux orateurs de l’UMP sur le projet de loi. Il a précisé qu’après le vote du texte, son parti déposerait un recours au Conseil constitutionnel, et « puis en 2017, nous dirons à nos concitoyens qu’il faut écrire autre chose dans la loi. »
« Il faut bien sûr bien reconnaître la situation de couples homosexuels qui s’engagent dans la durée » mais « la solution n’est pas le mariage », tout comme « le cadre dans lequel vivent les enfants est quelque chose d’important » mais « ne peut pas s’appeler l »adoption plénière' », a précisé le député de la Drôme.
L’ancien ministre des Relations avec le Parlement Patrick Ollier (UMP) avait aussi estimé mardi dans les couloirs de l’Assemblée nécessaire de « dire que lorsque nous reviendrons au pouvoir -si nous y revenons-, il faudra revoir cette loi, et sans porter atteinte à ceux qui ont été touchés par ce texte, faire en sorte de distinguer le mariage de l’union civile ».
Une motion UMP réclamant un référendum sur le projet de loi autorisant le mariage homosexuel défendue par l’ancien ministre Laurent Wauquiez avait été rejetée à l’Assemblée nationale fin janvier, lors de la première lecture du texte.