Le député européen Jozsef Szajer, 59 ans, proche du Premier ministre Viktor Orbán et cofondateur du très conservateur parti populiste Fidesz, grand défenseur des « valeurs traditionnelles », a annoncé sa démission « surprise » et son retrait de la vie politique pour « raisons personnelles », ce dimanche 29 novembre, avec effet dès le 31 décembre prochain.
Il avait été interpellé, deux jours plus tôt, pour violation des restrictions anti-Covid, au milieu d’une « orgie clandestine » avec une vingtaine d’hommes, dont deux autres diplomates, dans un bar en plein centre de Bruxelles. La police belge avait été alertée par des voisins qui se plaignaient du bruit.
Jozsef Szajer a tenté de s’enfuir, en passant par une gouttière. « Les mains de l’homme étaient ensanglantées, il est possible qu’il se soit blessé lors de sa fuite », a relevé le parquet de Bruxelles, l’identifiant de ses initiales, « S.J », né en 1961. Mais les forces de l’ordre l’ont recueilli en bas de l’immeuble, avec une pilule d’ecstasy dans son sac. Il a nié avoir fait usage de substances illicites et fait valoir son immunité diplomatique, contraignant le ministère belge des Affaires étrangères à intervenir en pleine nuit.
« Je n’ai pas pris de drogue, enfreindre les restrictions sanitaires était irresponsable, mais ne mêlez pas mon pays et ma famille politique à cette affaire », a-t-il exhorté dans un communiqué. « Je présente mes excuses à ma famille, à mes collègues et à mes électeurs », a-t-il ajouté.
Rappelons que la Hongrie, comme la Pologne, multiplie depuis plusieurs mois les attaques contre les droits de la communauté LGBT. En mai dernier, le gouvernement d’Orbán a notamment fait voter l’interdiction de la reconnaissance des personnes trans et intersexes à l’état civil et déposé au mois de novembre un projet d’amendement à la Constitution pour renforcer l’impossibilité pour les couples homosexuels de se marier ou d’élever des enfants.