Le Prix Nobel, ancien héros de la lutte anticommuniste, est exaspéré par le récent débat sur les unions civiles entre personnes de même sexe. Il veut voir les homosexuels siéger «derrière le mur» de l’assemblée polonaise.
Ne parlez pas d’homosexuels à Lech Walesa, ça le rend malade! Invité, vendredi soir, d’un talk-show de la chaîne privée TVN 24, le Prix Nobel de la Paix 1983 a expliqué à quel point les récents débats sur les couples gay et lesbiens l’exaspéraient. «On devrait envoyer les députés homosexuels s’asseoir au dernier rang du Parlement, et même derrière le mur», a lancé l’ancien héros de la résistance anticommuniste, aujourd’hui âgé de 69 ans.
«Une minorité marche sur la tête de la majorité»
Il a continué en agitant le spectre d’un lobby gay, qui tirerait les ficelles de la politique polonaise. «C’est la majorité qui a construit la démocratie, et elle appartient à la majorité. Et tout ce que nous avons, c’est qu’une minorité marche sur la tête de la majorité», a-t-il déclaré. Il a enfin jugé insupportable que les homosexuels défilent dans les centres-villes, et fassent «tourner la tête à mes enfants et à mes petits-enfants». L’ex-leader du syndicat Solidarnosc, qui avait tenu tête au régime du Général Jaruselski, dès la fin des années 1970, est un catholique ultraconservateur et un opposant farouche de l’avortement. L’an dernier, il avait dit que si son fils avait été gay, il aurait «prié pour qu’il revienne dans la bonne voie».
On ne peut guère dire que les homosexuels noyautent la Diète, le Chambre basse du Parlement. Seul un homme ouvertement gay et une transsexuelle y siègent. Récemment, les députés ont rejeté trois projets de reconnaissant les couples de même sexe. Les textes étaient soutenus par le Premier ministre libéral Donald Tusk.
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