Un homo serbe de 29 ans a été kidnappé par un gang de quatre personnes, le mois dernier, dans l’Est de la Serbie dans le but de le faire changer d’orientation sexuelle.

Selon le groupe Gej Strejt Alijansa (GSA), une organisation serbe créé en 2005 qui s’occupe de droits des personnes LGBT, la victime âgée de 29 ans aurait été enlevée le 30 septembre par des inconnus à la demande de sa famille.
Selon GSA un inconnu s’est présenté au domicile du jeune homme qui vit en couple gay alors que la victime l’avait déjà quitté pour se rendre à son travail.
L’homme a menacé de mort son compagnon s’il ne coopérait pas. Il l’a emmené dans une des chambres où il a été ligoté, forcé de téléphoner à son ami pour lui dire de rentrer à la maison en urgence. Au retour de celui-ci, un autre kidnappeur est entré dans la maison et la victime a été emmenée dans une voiture où deux autres membres du gang attendaient. Un des membres du groupe est resté avec le compagnon de la victime jusqu’à la fin de l’après-midi pour ne pas lui permettre de prévenir la police. Les trois autres ont conduit la victime dans un lieu où il a été détenu.

Une fois libre, le jeune homme a averti la police de l’enlèvement de son partenaire, ainsi que l’organisation LGBT GSA.
L’homme enlevé a finalement été retrouvé par la police sain et sauf, vendredi dernier.
Il a expliqué qu’il avait été détenu dans un édifice religieux au Monténégro pendant deux jours.
Là, on lui a affirmé qu’il était « possédé » et lui a fait subir à un rituel religieux destiné à le mettre sur la « bonne voie ».

Constatant que l’opération avait échoué, il a été renvoyé au domicile de sa famille dans la région du Sandjak dans le sud-ouest de la Serbie.
Avant sa découverte, la police avait déjà visité la maison familiale, mais on lui avait indiqué ignorer où se trouvait le jeune homme enlevé.
Selon GSA, la victime n’a pas été sérieusement blessée physiquement, mais vit maintenant « dans la peur constante ».

La Serbie est connu pour le climat d’homophobie violente qui y règne. Les Gay Pride y ont constamment été annulées en raison de menaces de violence de l’extrême droite.