David et Louise Turpin, 56 et 49 ans, ancien ingénieur et femme au foyer, sont accusés d’avoir séquestré et affamé leurs enfants, trois garçons et dix filles, âgés de 2 à 29 ans, dans leur domicile de Perris, au sud de la Californie. Selon les autorités, le couple était très « religieux » et lourdement endetté.
Ce dimanche 14 janvier, l’une de leurs filles, âgée de 17 ans, a finalement réussi à prévenir les secours, à partir du téléphone portable des parents qu’elle avait subtilisé.
Là, dans l’obscurité et dans une odeur prenant à la gorge, les agents ont découvert les douze autres victimes, dont certaines entravées, livrées à l’abandon et à la saleté. Tous criaient famine.
Les grands-parents paternels, James et Betty, qui n’avaient pas vu leurs petits-enfants depuis 4 ou 5 ans, se sont dit « choqués et surpris » par les accusations. Ils ont raconté à ABC News que leur fils et son épouse étaient « de bons chrétiens » et que c’est Dieu qui souhaitait qu’ils aient une famille aussi nombreuse, précisant par ailleurs que les 13 enfants, scolarisés à domicile, une pratique qui n’est pas rare aux Etats-Unis, avaient reçu une « très stricte éducation », jusqu’à réciter par coeur de longs passages de la Bible.
David and Louise Turpin, who are facing charges of torture and child endangerment, renewed their vows at least three times in Las Vegas. All thirteen children attended the most recent ceremony and the chapel’s Elvis impersonator remembers the family: pic.twitter.com/qg7T8QNPVJ
— CBS News (@CBSNews) 16 janvier 2018
Ils ont tous été hospitalisés. Sept membres de cette fratrie sont des adultes que les enquêteurs ont d’abord pris pour des mineurs, en raison de leur fragilité et aspect chétif. La durée de la séquestration n’est, pour l’heure, pas claire.
Ce qui l’est, en revanche, c’est que Louise Anna Turpin s’est montrée « perplexe » lorsque des policiers ont fait irruption chez elle. Une voisine a raconté au UK Mirror que la mère, accusée comme son mari de torture et de mise en danger de mineurs, arborait un sourire narquois. Avant de cracher deux fois sur le sol. Leur caution s’élève à neuf millions d’euros chacun, fixée pour leur éventuelle remise en liberté conditionnelle, a annoncé la police du comté de Riverside.