Depuis un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) rendu en novembre 2013, les personnes persécutées dans leur pays d’origine en raison de leur orientation sexuelle peuvent officiellement revendiquer appartenir à un « certain groupe social », pour demander l’asile en vertu de la Convention de Genève.
Le gouvernement de Melilia, ville autonome espagnole située sur la côte nord-ouest de l’Afrique, en face de la péninsule Ibérique, aura ainsi accordé ce statut à 75 ressortissants marocains en 2015, et 2 autres au cours de cette année, rapporte ce 28 mars le journal Assabah (Le Matin). Si certains ont obtenu tous les documents nécessaires pour leur permettre de se déplacer, d’autres ont été contraints de rester dans la ville ou replacés dans des foyers d’accueil.
En février dernier pourtant, 8 personnes qui s’étaient vues refuser leur demande ont protesté lors d’un sit-in organisé devant le Centre de séjour temporaire des immigrés (CETI) à Melilia. Homosexuelles et de confession chrétienne, elles affirmaient être dans l’impossibilité de retourner au Maroc, après y avoir reçu des menaces de mort et réclamaient une protection internationale. D’après la presse locale, l’un des manifestants était en grève de la faim depuis le 14 février, déclarant préférer mourir plutôt que de retourner au Maroc.