Le 3 mars dernier, le Parlement slovène adoptait une loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe, faisant de la Slovénie le onzième pays de l’Union européenne à se doter d’une telle législation.
Au cours de la session, quelque 2.000 personnes avaient protesté contre le nouveau texte définissant le mariage comme « l’union à vie de deux personnes indépendamment de leur sexe », annonçant qu’ils feraient signer une pétition pour organiser un référendum afin d’empêcher l’entrée en vigueur du texte. En Slovénie, un référendum sur l’application d’une loi peut être organisé à condition de rassembler 40.000 signatures. En mars 2012, les Slovènes avaient rejeté à 55% le « mariage gay », lors d’un vote marqué par une très faible participation.
Mais, si le parlement avait d’abord rejeté la procédure, estimant que la loi, relevant des « droits fondamentaux » garantis par la Constitution, n’entrait pas dans le champ d’un référendum, cette analyse a toutefois été invalidée par le Conseil constitutionnel fin octobre. Les opposants au texte, soutenus par l’opposition de droite et l’Église catholique, ont ainsi recueilli les 40 000 signatures requises. Et mercredi, le parlement a annoncé que les Slovènes seraient appelés à s’exprimer le 20 décembre prochain.