Un tribunal de Chicago interdit la discrimination au travail basée sur l’orientation sexuelle

Kimberly Hively, enseignante d’université professionnelle, avait porté plainte contre son ancien employeur, le « Ivy Tech Community College » de l’Indiana, l’accusant de ne pas l’avoir promue et de l’avoir licenciée parce qu’elle était lesbienne.

La cour d’appel du 7e circuit de Chicago lui a donné raison mercredi, en étendant « l’orientation sexuelle à la loi sur les droits civiques de 1967 », qui interdisait la discrimination au travail selon le sexe.

Une décision saluée par les organisations LGBT+, mais contraire à celle d’une cour d’appel d’Atlanta, qui avait conclu il y a trois semaines, souligne l’AFP : « que les employés homosexuels n’étaient pas protégés par la disposition. »

L’affaire pourrait donc être portée à la Cour suprême, qui est actuellement composée à parité de juges nommés par un président républicain et nommés par un président démocrate.

Mais selon le jugement du tribunal de Chicago, « même si le Congrès n’avait pas l’intention d’inclure l’orientation sexuelle dans sa loi de 1967, son interdiction de la discrimination selon le sexe s’étendait aux personnes homosexuelles. »

« La société considère maintenant l’orientation sexuelle comme faisant partie intrinsèque d’une personne, comme le genre », a fait valoir le juge Richard Posner, nommé par l’ancien président républicain Ronald Reagan. « Cette femme n’a pas choisi d’être une femme; la lesbienne n’a pas choisi d’être lesbienne ! »

« Une victoire monumentale pour l’équité au travail », a déclaré Sarah Warbelow de l’organisation Human Rights Campaign, mais également « un message clair » adressé aux employeurs : « discriminer sur la base de l’orientation sexuelle est illégal », a estimé Greg Nevins, de Lambda Legal.

Christophe Devillemarie
stophomophobie.com