Une centaine de personnes se sont rassemblés lundi soir devant le palais de justice de Paris pour manifester contre les « violences policières » dont auraient été victimes, selon eux, certains manifestants opposés au mariage homosexuel, a constaté l’AFP.
Les manifestants se sont réunis en début de soirée « pour témoigner des violences policières » qu’ont subi « certains manifestants » et dénoncer « le détournement de la justice et de la police à des fins idéologiques », a déclaré Frédéric Pichon, avocat du Printemps français, un mouvement opposé au mariage homosexuel.
Selon cet avocat, des militants opposés au mariage homosexuel « ont été passés à tabac » et « il y a eu des violations procédurales comme des gardes-à-vue punitives » en marge des manifestations qui ont réunis les opposants au mariage homosexuel.
Une dénommée « Pauline » a pris la parole pour raconter comment elle avait été conduite manu militari dans le métro, mercredi soir, alors qu’elle attendait devant l’Assemblée nationale, « toute seule ». Deux gendarmes l’ont « secouée dans tous les sens » et l’ont insultée, selon son témoignage.
Plusieurs des 67 opposants qui avaient été placés en garde à vue il y a deux semaines après avoir été interpellés devant l’Assemblée nationale, où ils s’apprêtaient à installer des tentes, étaient aussi présents.
Au mégaphone, Me Pichon s’en est pris au Syndicat de la Magistrature, dont le « mur des cons » donnerait « une certaine idée d’une justice idéologique », et au Petit Journal de Canal+ accusé d’être du côté de la préfecture et qui incarne, selon lui, « la bourgeoisie partouzarde, décadente et cocaïnomane« .
« Nous sommes là pour soutenir les victimes des violences policières », a déclaré Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français. (…) « Nous sommes en pleine régression. Nous sommes contre le loi Taubira et on ne lâchera rien », a-t-elle dit.
Une dizaine des jeunes hommes torse nus baptisés « Hommen » ont fait bruler des fumigènes devant le palais de justice en scandant « Hollande, ta loi, on n’en veut pas ».
Le texte ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels a été définitivement adopté par le Parlement il y a huit jours. Il est depuis lors examiné par le Conseil constitutionnel qui a été saisis par des parlementaires de l’opposition.
Copyright © 2013 AFP.