Une fresque arc-en-ciel renouvelée chaque année à l’occasion du mois des Fiertés LGBT+ par les commerçants de la rue du Maréchal Joffre, à Nantes, a été vandalisée dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 juin 2023.
Le dessin a été recouvert du mot « pédophiles », avec un autre graffiti appelant au meurtre des personnes LGBT, signé d’une fleur de Lys, emblème auquel se réfère régulièrement les groupuscules identitaires, notamment l’Action Française. Un « mouvement fasciste », s’indigne Nosig, le Centre LGBTQIA+ de Nantes, qui exige sa dissolution.
Dans son communiqué, l’association revient également sur l’urgence d’un véritable plan de lutte contre les discriminations à la hauteur des enjeux : « Ces attaques, d’une violence sans précédent, les menaces et les insultes nous motivent et justifient encore plus l’utilité de notre mission, celle de porter l’égalité pour notre communauté dans la société ».
Nosig était installé à quelques pas de la rue Joffre, avant son déménagement et avait aussi subi de nombreuses dégradations, comme beaucoup d’autres centres LGBT+ ces derniers mois. Celui de Touraine a même été la cible fin mai d’un attentat à l’explosif. Le suspect de 17 ans, au profil de « catholique intégriste », a été interpellé. Il a expliqué avoir agi par « exaspération de la théorie du genre ».
« Faudra-t-il qu’un militant soit assassiné par ces groupuscules ou par un esprit simple perméable à ces discours de haine pour que le gouvernement réagisse ? », poursuit Nosig.
« Il ne suffit pas d’exprimer ses regrets d’avoir combattu, il y a dix ans, la loi sur le mariage pour tous. Il faut maintenant lutter contre la haine, devenue plus forte ces dix dernières années afin qu’elle soit définitivement éradiquée. ».
Une plainte a été déposée, l’enquête est ouverte.