Une première marche blanche sera organisée le dimanche 5 février 2023 à Epinal, à 14h, depuis la place du Maréchal Foch, en mémoire de Lucas, 13 ans, qui a mis fin à ses jours le 7 janvier dernier, victime de harcèlement scolaire et d’homophobie.
L’enquête ouverte par le parquet d’Epinal a déjà abouti à la garde à vue de quatre adolescents, deux garçons, deux filles, scolarisés dans le même établissement que Lucas. Ils seront prochainement convoqués devant le tribunal pour enfants. Et le procureur de la République Frédéric Nahon a également annoncé ce 27 janvier l’ouverture d’une autre « enquête incidente contre X pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs ».
En attendant les conclusions, la maman de Lucas, Séverine, s’est confiée pour la première fois ce vendredi à Vosges Matin. « Tout n’ait pas été fait pour protéger son fils », insiste-t-elle, en dépit de ses alertes et l’identification des éventuels harceleurs auprès de l’établissement scolaire.
La directrice académique a assuré dans la presse que la situation avait été prise très au sérieux par le professeur principal. Mais pour la maman de l’adolescent, si ça avait été effectivement le cas, « il serait encore là », l’enquête ayant établi que le harcèlement avait pu participer au passage à l’acte de Lucas.
Elle a depuis cessé son activité professionnelle pour se consacrer à ses deux autres enfants et à la prévention. Elle envisage notamment de faire intervenir les harceleurs dans des actions de sensibilisations, et rappelle qu’« il faut s’aimer soi-même », peu importe le regard des autres. « Beaucoup de monde a des torts », ajoute-t-elle, mais elle insiste, pour ce 5 février, « nous souhaitons une marche blanche qui se déroule dans le respect et qui doit réellement constituer un hommage à Lucas », « sans haine, sans débordement, ni vengeance », digne de son fils.