Les 28, 29 et 30 août dernier se tenait l’université d’été du Parti Communiste aux Karellis (en Savoie). Quelques 800 participants et une centaine de conférences prévues, dont l’intervention de Juliette Ponceau de la commission lesbophobie de SOS Homophobie, en compagnie de Ian Brossat, conseiller communiste, adjoint à la maire de Paris, et responsable du collectif « Fièr-e-s et Révolutionnaires », sur le thème « La lesbophobie : Quelles réponses politiques? ».
L’occasion de rappeler qu’en France, 13% des lesbiennes sont victimes d’agressions ou menaces liées à leur orientation sexuelle !
Le verdict est en effet « sans appel » : les lesbiennes se rendent « invisibles » dans la société, explique Juliette Ponceau, en présentant les résultats d’une enquête réalisée en France et rendue publique le 8 mars dernier. L’objectif de l’étude, lancée en avril 2013 auprès de 7126 femmes se définissant comme lesbiennes ou bisexuelles, était d’établir « la visibilité qu’elles accordent aujourd’hui à leur orientation sexuelle et déterminer la part d’entre elles qui se déclarent victimes de lesbophobie. » Des violences qu’elles taisent trop souvent. Elles sont d’ailleurs 18% à ne jamais manifester de signe d’affection à leur compagne en public. Et 21% à ne jamais se tenir la main dans la rue.
« Moins d’actes lesbophobes ou les victimes contactent peu la ligne de SOS ? »
Sur les répondantes, majoritairement âgées de moins de 30 ans, certaines ont elles-mêmes du mal à identifier les comportements. Elles sont pourtant 59% à avoir subi au moins un acte lesbophobe au cours des deux dernières années. Parmi ces femmes, 13% y ont été confrontées « régulièrement » : Insultes, moqueries, dans les lieux publiques, refus de promotion… mais surtout, rejet de la part de leur famille, « engageant des dégâts psychologiques. »
« On n’accepte toujours pas la différence. Il faut mettre en place un travail de sensibilisation, à grande échelle, via une politique d’éducation avec les pouvoirs publics, qui doivent véritablement se donner les moyens judiciaires, financiers et humains pour mettre fin à ces inégalités et violences vécues. »
« Des chiffres qui démontrent également que la PMA en France est une réalité que le gouvernement doit prendre en compte. »
13% ont en effet déclaré avoir au moins un ou plusieurs enfants. Elles auront donc été mariées ou en couple avec un homme, avant d’avoir une conjointe. Elles auront aussi adopté ou eu recours « illégalement » à la PMA. Une réalité qui, encore une fois, doit être prise en compte par le gouvernement.
Cet article est un résumé de l’atelier/conférence.