Le 26 juin dernier, évoquant une « clause de consciences » élargie aux commerçants, la Cour constitutionnelle Polonaise, contrôlée par le parti ultraconservateur actuellement au pouvoir, Droit et justice (PiS), autorisait le refus de service un client en raison notamment de son homosexualité.
Une trentaine de régions et villages avaient déjà adopté des résolutions dans ce sens, ces derniers mois.
Le magazine de droite « Gazeta Polska », soutien du PiS, vient d’ailleurs d’annoncer la distribution, ce 24 juillet, d’un autocollant, à près de 22.000 exemplaires, avec le drapeau arc-en-ciel barré et la mention « Strefa wolna od LGBT », pour « zone sans LGBT ». L’ambassadrice américaine à Varsovie, Georgette Mosbacher, s’en est ouvertement indignée et l’exécutif s’est désolidarisé du projet.
Mais ce samedi 20 juillet, c’est la première marche des fiertés de Bialystok, grande ville de l’est, qui a été attaquée à plusieurs reprises par des ultranationalistes, principalement des supporteurs de foot et hooligans, selon les témoins.
Quelque 800 participants s’étaient réunis, entourés d’importantes forces de l’ordre. Ils ont été arrosés d’injures, jets de pierres et de bouteilles, tandis que des centaines d’autres personnes s’étaient rassemblées pour prier devant la cathédrale pendant la marche.
Une quarantaine de contre-manifestations avaient en outre été organisées, dont un pique-nique familial à l’initiative du préfet de la région, également membre du PiS, qui d’après les derniers sondages pourrait bien être reconduit lors du scrutin en octobre prochain.
Nous attendons des réactions de nos politiciens européens. Allons-nous laisser l’histoire se répéter encore et encore ?
Jestem rozczarowana i zaniepokojona tym, że pewne grupy wykorzystują naklejki do promowania nienawiści i nietolerancji. Szanujemy wolność słowa, ale musimy wspólnie stać po stronie takich wartości jak różnorodność i tolerancja. #WszyscyJesteśmyRówni
— Georgette Mosbacher (@USAmbPoland) 18 juillet 2019