>> Vangardist magazine prints 3000 copies with HIV+ blood-infused ink
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Pour sensibiliser ses lecteurs au sort des malades du sida, Vangardist, un trimestriel masculin autrichien a décidé d’imprimer son dernier numéro, sorti ce printemps, avec une encre mélangée à du sang testé positif au VIH, donné par trois individus.
Selon l’agence de publicité Saatchi & Saatchi Switzerland, qui est à l’origine de l’opération, l’objectif est de «mettre fin à la stigmatisation sociale entourant le VIH». D’après Jason Romeyko, le directeur de création exécutif de Saatchi & Saatchi Switzerland, cité par CBS News, «on a assisté à une hausse de 80% des cas de VIH dans les dix dernières années, selon l’OMS, ce qui est choquant. La raison pour laquelle cela arrive est que les gens ne parlent plus de ce sujet.»
Au début du magazine, qui dresse notamment le portrait de «héros ordinaires» qui vivent avec le VIH au quotidien, son directeur, Julian Wiehl, écrit:
«Si vous tenez une copie « infectée » du magazine papier entre vos main en ce moment, vous allez être en contact avec le virus VIH comme vous ne l’avez jamais été… Cela vous fera réfléchir et vous penserez différemment après. Sur ce sujet, l’avenir est entre vos mains.»
Les trois donneurs de sang sont un homme homosexuel vivant à Berlin, un homme hétérosexuel et une femme de 45 ans infectée il y a vingt ans par son mari, dont elle ne savait pas qu’il était porteur du virus.
Le journal a été fabriqué suivant des processus méticuleux afin de s’assurer «que le fait de toucher une copie papier n’entraîne aucun risque d’infection et est sûr à 100%». Le sang a été chauffé après prélèvement, sachant par ailleurs que le VIH meurt à l’air libre ou au contact d’un PH acide comme celui de l’encre. Il a été mélangé à de l’encre à raison d’une dose de sang pour 28 doses d’encre.
Le site FastCoDesign rappelle que ce n’est pas la première fois que l’on voit un livre ou un magazine être publié avec une encre «spéciale», citant des exemples nettement plus gores comme des Coran imprimés avec le sang de Saddam Hussein ou une BD commandée par le groupe KISS pour laquelle les musiciens avaient donné leur propre sang.
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NOW THE ISSUE IS IN YOUR HANDS – CEO & Co-Founder Julian Wiehl is one of our brave #HIVHEROES. Join our conversation! pic.twitter.com/O3nGjWoGSb
— VANGARDIST MAGAZINE (@vangardist) 4 Mai 2015
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Quelque 3000 exemplaires ont ainsi été imprimés à l’occasion du Life Ball, l’un des plus grands événements au monde pour la lutte contre le sida, qui aura lieu le 16 mai prochain à l’hôtel de ville de Vienne. Ils peuvent être commandés en ligne pour 50 euros, tous les bénéfices étant versés à une organisation caritative. Et 15’000 autres exemplaires imprimés «normalement» sont également disponibles, au prix de 10 euros.
avec Jean-Marie Pottier
>> Austrian men’s magazine Vangardist has printed an edition using ink infused with the blood of HIV-positive people to raise awareness of HIV and AIDS.
Designed to coincide with the Life Ball, one of the world’s biggest AIDS charity events hosted annually in Vangardist’s hometown of Vienna, the magazine has printed 3,000 special copies of its spring edition.
Vangardist teamed up with Saatchi & Saatchi Switzerland to find a way to use the magazine to trigger debate and raise awareness of the disease.
The ink in the special edition is infused with blood donated by three HIV-positive individuals – a gay man, a heterosexual man and a mother.
« We found donors through the Vangardist website and also through personal connections, » said Jason Romeyko, global chief creative director at Saatchi & Saatchi. « We wanted to take the image of HIV patients beyond the gay stereotype. Hence the combination of a gay man, a heterosexual man and a mother add a deeper dimension to this. »
The edition is dedicated to celebrating « HIV Heroes » – people who live with or talk about the disease publicly, and support others who are HIV+ – and features a text-only cover in contrast to the magazine’s usual cover image of a model.
For its the standard edition of the HIV Heroes issue, which was printed with normal ink in a run of 15,000, the German-language magazine used a photograph of a model swathed in red fabric. This image was used as a background colour to create the letters HIV+ on the white cover of the blood-printed edition.
« Being a lifestyle magazine, it was a challenge to express the seriosity of our cause and to keep the lifestyle and handwriting of our brand, » said the magazine’s editor Julian Wiehl. « We decided for a text-only cover and filed the most important letters HIV+ with the image of the cover from the standard edition as a reference. »
The Vangardist team used the Donau Forum Druck printing house, which produced their first magazine in 2013, to print the HIV Heroes special edition.
« This was the easiest part of the project, » said Wiehl. « But it’s interesting to know that we reached out for aditonal printers and no-one was willing to do the project. »
The blood taken from the three donors was mixed together at the printers, and loaded into a device Wiehl described as an « infusion portioniser ». This allowed the fluid to be injected into the ink just before it was printed.
« By injecting the blood from HIV positive people into the printing presses, we transformed the media into the root of the stigma itself, » said Romeyko. « Every word, line, picture and page is printed with the combination of blood and ink.
It was produced using a standard offset printer and recycled and CO2 neutral paper stock, with two thirds of the magazine printed with a standard finish and one third with a glossy finish.