Ses déclarations fracassantes, surtout la veille d’un synode, avaient provoqué les foudres du Vatican qui l’avait aussitôt démis de ses fonctions auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi, organisme chargé précisément de veiller au respect du dogme catholique. Mgr Krysztof Olaf Charamsa avait présenté aux médias son partenaire italien Edouardo et déclaré son intention de vivre ouvertement son amour.
«Parce qu’il cherche à soumettre l’assemblée synodale (des évêques) à une pression médiatique injustifiée…»
En vertu de la décision de l’évêque de Pelplin, Mgr Ryszard Kasyna, annoncée mercredi sur le site du diocèse, l’ecclésiastique polonais ne pourra désormais ni célébrer la messe, ni administrer des sacrements, ni porter la soutane. Le communiqué du porte-parole du diocèse rappelle que l’évêque avait adressé à Mgr Charamsa un avertissement le 3 octobre, jour de son coming out, et l’avait appelé à se convertir et revenir au respect de la doctrine de l’Église.
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Cette décision doit « inciter le père Charamsa à corriger sa manière de vivre ».
« Compte tenu de l’absence de volonté du père Charamsa de s’amender, et de ses déclarations publiques montrant qu’il continue à vivre en rupture avec les règles de comportement du prêtre catholique », l’évêque de Pelplin a décidé sa suspension. « Cette peine a pour but d’inciter le père Charamsa à corriger sa manière de vivre et elle peut être révoquée. Cela dépend toutefois du comportement ultérieur » du prêtre, ajoute le communiqué. La suspension a divinis n’entraîne pas l’excommunication, autrement dit l’exclusion totale de la vie de l’Église catholique. Le prêtre sanctionné peut donc recevoir les sacrements.
avec l’AFP