Le cardinal Robert Sarah voit deux menaces : « l’idéologie du genre et Daech »
Dans son intervention au synode sur la famille, publiée par le site Aleteia, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a mis en garde contre deux menaces : l’idolâtrie de l’Ouest pour la liberté ; de l’autre, l’intégrisme islamique.
Le dignitaire déplore que, « dans le précédent Synode, sur diverses questions on sentait la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Ouest ». Il a aussi critiqué – sans plus de précisions – « certaines des procédures utilisées (qui) ne semblaient pas destinées à enrichir la discussion » mais plutôt à « promouvoir une façon de voir typique de certains groupes sociaux des Églises les plus riches ».
« On ne comprend pas pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode apparaissent dans la Relatio, puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris lorsque d’autres questions urgentes et très actuelles (tels que l’idéologie du genre) sont plutôt ignorées », a-t-il dénoncé, avant de souhaiter « plus de liberté, de transparence et d’objectivité » cette année.
Le « deuxième espoir » du cardinal Sarah est que le synode « ne se limite pas à certaines questions pastorales (telles que la communion possible pour divorcé et remarié) ». « Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes apocalyptiques ») situés sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de l’Ouest pour la liberté ; de l’autre, l’intégrisme islamique ; (autrement dit) la laïcité athée contre le fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre “l’idéologie du genre et ISIS” », a résumé le cardinal guinéen, qui relève « plusieurs indices nous permettant de deviner la même origine démoniaque de ces deux mouvements ».
« Les idéologies occidentales de l’homosexualité et de l’avortement et le fanatisme islamique sont aujourd’hui ce qu’étaient le nazisme, le fascisme et le communisme au XXe siècle », affirme-t-il.
Face à ces « deux défis mortels et sans précédent », le cardinal Sarah recommande à l’Église de promouvoir une véritable “épiphanie de la famille” », car à ses yeux « la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi ». « Nous devons proclamer la vérité sans crainte, à savoir le plan de Dieu, qui est la monogamie dans l’amour conjugal ouvert à la vie », conclut-il.
>> « Certains devraient apprendre à se taire », comme l’a dernièrement rappelé le Pape François. Surtout lorsqu’on ne semble pas prendre conscience des violences que l’on légitime ensuite avec ce genre de propos. Triste et lamentable !
Source : Anne-Bénédicte Hoffner (à Rome)