Vidéo. Homos, la Haine sur infrarouge : paroles brutes

Réactions sur les réseaux suite à la diffusion du documentaire de Eric Guéret qui a recueilli les témoignages de victimes d’agressions et d’insultes au seul motif de leur orientation sexuelle. Des faits en nette recrudescence depuis le vote de la loi Taubira.
Ils sont neuf femmes et hommes, de régions, d’âges et de milieux sociaux différents à témoigner dans le très beau documentaire Homos, la haine, diffusé ce mardi sur France 2.

>> L’homophobie est un mal qui ronge les sociétés contemporaines. Les débats et débordements qui se poursuivent depuis l’adoption de la loi sur le mariage pour tous en sont un exemple de premier plan. Or, elle empêche les rapports libres et égaux entre tous les individus, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels.

Face à la caméra, Martine, Amina, Samuel, Irène, Emmanuelle, Pierre, Bruno parlent de cette homophobie destructrice. Certains de ces visages sont connus. Comme celui de Laurent, acteur de la série Plus belle la vie, ou Wilfried, dont la photo du visage tuméfié après une agression avait fait le tour des réseaux sociaux l’an dernier. Tous, par des paroles, par des actes, ont déjà fait la violente expérience de cette haine de ce qu’ils sont.

Tortures. Pour Eric Guéret, coauteur avec l’écrivain Philippe Besson et réalisateur de nombreux documentaires dont La mort est dans le pré, sur les agriculteurs victimes des pesticides, faire ce film était «une évidence». «Je ne fais que des films de combat. Lutter contre le retour de cette haine homophobe est une priorité alors que notre société est fragile sur la défense des droits», explique-t-il à Libération.

Depuis le vote de la loi ouvrant le droit aux homosexuels de se marier, les actes homophobes ont augmenté de 78% et les agressions physiques ont doublé, selon le dernier rapport de l’association SOS Homophobie. «Il faut montrer la réalité derrière ces chiffres. Si on ne met pas de visage sur cette violence, on ne peut pas comprendre leur souffrance.» Alors, au cours des soixante-dix minutes, pas de commentaires. Ni d’analyses d’experts, ou d’avis de politiques et de psychologues. Le film, voulu «le plus sobre possible», délivre une parole brute, parfois insoutenable.

>> voir d’autres gens parler publiquement de ce qu’on se prend dans la gueule régulièrement, c’est libérateur.

>> Tellement de respect pour @lerefuge et FIER d’avoir envoyé ma demande d’adhésion pour aider cette cause!

>> Pour que cesse la haine! Pour que chacun ait le simple droit d’être…

>> La boîte des horreurs s’est ouverte en 2012 à cause de personnes en mal de notoriétés! Suivez mon regard…

>> J’espère que ceux qui ont défilé durant la #ManifPourTous en scandant des slogans homophobes regardent @infrarougeF2, et changeront d’avis

>> Faut-il rappeler que l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit.

>> Devoir mener un combat juste pour avoir le droit d’aimer quelqu’un. .. #infrarouge #HomosLaHaine

>> Messieurs dames les programmateurs, ne serait-il pas possible de montrer les ravages de l’homophobie à un heure de grande écoute ? Ne pensez-vous pas qu’il serait necessaire de montrer ce genre d’émission aux plus jeunes ?

>> « Oui j’ai eu une vie ratée. Cette lutte pour exister je l’ai mené tous les jours, toute ma vie » (Jean-Pierre)

Voir le documentaire en replay : http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos/113711773

avec Anne-Claire GENTHIALON