Dans ses séries de photos Transmongolia et Wonderland, le photographe Álvaro Laiz a pris pour modèle des personnes transgenres dans des contextes très différents.
>> >> Wonderland from Alvaro Laiz : existance of ancient animistic rites and the acceptance of transgender people among the warao society
Dans beaucoup de pays du monde, les personnes transgenres sont encore très mal acceptées. En Mongolie où elles subissent beaucoup de violences et ne sont pas protégées par la loi, beaucoup préfèrent rester au placard et cacher leur identité.
« Ces personnes ne peuvent pas s’exprimer hormis dans certains endroits. Votre vie devient un scénario dans lequel vous faites semblant d’être quelqu’un d’autre. Votre travail, vos proches deviennent une part de cette représentation, et il reste peu d’espace pour être tel-le que vous le voudriez. C’est insensé » dénonce Álvaro Laiz.
Ce photographe espagnol a vécu trois mois en Mongolie pour photographier des femmes transgenres. Parmi ses modèles certaines se prostituent, d’autres exercent des métiers traditionnels sous une identité d’hommes.
En plus des photos documentaires, il les a aussi faites poser pour des clichés plus mis en scène, dans des robes de reines mongoles traditionnelles. Il voulait ainsi exprimer « la manière dont elles se voient » : « l’identité n’est pas à sens unique, c’est un mélange fluide d’influences, à la fois internes et externes, qui forment notre manière d’affronter le monde » explique-t-il.
Après ce projet de 2011, Álvaro Laiz s’est intéressé à une autre culture : celle des Warao, un peuple indigène d’Amérique du Sud vivant entre la Guyane et le Venezuela. Ici aussi le photographe a travaillé sur les personnes transgenres, mais elles y sont beaucoup mieux acceptées.
L’existence de « Tida Wena », qui ne sont considérés ni comme hommes ni comme femmes, remonterait à des traditions précolombiennes. Cependant, avec l’épidémie de sida qui sévit chez les Warao (entre 40 et 80% de la population touchée, selon plusieurs études), ces personnes sont de plus en plus rejetées. Avec les homosexuels, elles sont en effet accusées de répandre la maladie.
Voir la vidéo : http://vimeo.com/77795129 et vistavie.madmoizelle.com
>> >> The Orinoco Delta was first colonized by the humans back in Medium Neolithic. 8.000 years ago the Warao, one of the last native south american people, have taken shelter inside its mangrove swamp labyrinth. Deep in the swamps it is still possible to make out a world ruled by spirists where small isolated native communities struggle so survive.
The existance of ancient animistic rites and the acceptance of transgender people among the warao society could be the last remains of those old pre-Columbian traditions, never photographied before.
Par Lady Dylan
vistavie.madmoizelle.com