RIVP : L’ancien duplex parisien de Frigide Barjot transformé en colocation étudiante

Terminé Frigide Barjot ! Ian Brossat, adjoint (PC) chargé du logement, Marie-Christine Lemardeley, son homologue (app. PS) en charge de la vie étudiante, et Serge Contat, patron de la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris), inaugurent ce mardi matin la colocation installée dans le logement social qu’occupait l’ex-égérie de la Manif pour tous.

Sur décision de justice, l’ex-égérie s’était faite expulser de ce duplex de 173 m2 avec terrasse, derrière le Champ-de-Mars, qu’elle l’occupait avec son mari Bruno Tellene, alias Basile de Koch, l’ancienne plume de Charles Pasqua.

En plein débats sur le mariage pour tous, la Ville, propriétaire de l’immeuble, avait reproché à Frigide Barjot d’avoir domicilié illégalement une entreprise à son adresse personnelle, alors que toute commercialisation de son logement était interdite. Après avoir récupéré le duplex, la mairie a décidé de le transformer en colocation étudiante. « Les socialistes ont fait de Frigide un symbole. De son appartement un symbole et un truc démago », s’agace Jérôme Dubus, conseiller (LR) de Paris.

Pas de quoi gâcher le plaisir de la bienheureuse Roxane, 19 ans, indique LeParisien, qui a rencontré cette étudiante en licence de lettres et civilisations étrangères, « favorable au mariage pour tous », et qui savoure cette décision de la municipalité en faveur des « étudiants qui sont dans la galère »…

470 € de loyer

Tout comme ses quatre autres colocataires, tous boursiers, elle vient de poser ses valises rue de la Fédération et a déjà épinglé aux murs ses posters et posé les doudous de son enfance sur son lit. Le six-pièces refait à neuf est vaste, clair, meublé et tout équipé, avec entre autres une buanderie, un lave-linge et un sèche-linge.

« C’est magnifique », s’étonne encore l’étudiante aux cheveux bleus, dans un grand sourire. Roxane, qui a repéré en juillet l’annonce sur le site spécialisé Lokaviz, n’a pas oublié les « placards à chaussures de 10 m2 [qu’elle a] visité et qui était au même prix ». Ici, le loyer est de 470 €, charges comprises. Mais avec les APL, il n’en coûte que 300 € par mois à chaque étudiant. La RIVP, elle, a déboursé 75 000 € pour ce relooking extrême — dont 17 000 € rien que pour remplacer le fameux escalier que Frigide Barjot avait fait installer — et 11 000 € pour le meubler.

Roxane et ses colocataires ne connaissent pas encore leurs voisins. Dans cet « immeuble plutôt UMP », comme le glissait malicieusement l’ex-égérie de la Manif pour tous, habite notamment Gérard Gayet. L’adjoint de Philippe Goujon, maire LR du XVe, jouit depuis trois décennies d’un penthouse (appartement en toit-terrasse) de 110 m2 loué « seulement » 1 600 € par mois. Il devra désormais s’habituer à croiser la bande pleine de fougue de Roxane !

Déjà 800 jeunes en collocation dans le parc social

Les bailleurs sociaux de la capitale s’adaptent de plus en plus au phénomène de la colocation. Quasi inexistants il y a quelques années, on compte aujourd’hui 200 logements HLM partagés dans la capitale qui profitent à 800 jeunes (étudiants boursiers, jeunes travailleurs ou apprentis). « Nous souhaitons les développer encore davantage, souligne Ian Brossat, adjoint (PC) au logement. D’abord en transformant de grands logements en colocations mais aussi en lançant de nouvelles réalisations. En octobre, nous livrerons ainsi rue Philippe-de-Girard (XVIIIe) un immeuble de la Siemp avec soixante logements entièrement en colocation. » Pour l’élu, « avec la colocation en HLM, on répond à un besoin fort. Les résidences sociales étudiantes ne répondent qu’à un besoin sur dix dans la capitale et les loyers dans le privé restent exorbitants pour les étudiants boursiers. La colocation permet aussi de créer des liens d’entraide et de solidarité importants, notamment pour les étudiants qui emménagent à Paris pour leurs études. »

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits LGBT’s 🙂

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Avec source : Le parisien