C’est une première, la majorité des associations LGBT de France sont réunies à Avignon. Véritable amorce d’un nouveau souffle commun, plus de 200 personnes se rencontrent et échangent.
« Après le déchaînement de haine qui a entouré le mariage pour tous et son lot d’anti en tous genres, il était urgent de fédérer les associations qui souvent travaillent seule dans leur coin sans moyen et d’envisager de devenir une vraie force qui pèse sur les pouvoirs publics le moment venu » a expliqué Erwan Le Hô, qui a aidé au bon déroulement de ces trois jours.
Un an que la LGBTI travaille à la réalisation de ces premières journées nationales, et Avignon n’a pas été choisie au hasard : « Le département a la particularité de ne pas rendre la vie facile aux personnes qui ont voulu se marier, c’est un territoire où vivre sa différence n’est pas aisé. Mais nous avons été soutenus par la mairie et Olivier Py qui a mis la FabricA à notre disposition, nous travaillons dans des conditions idéales », s’est félicitée Christine Nicolas qui a œuvré à la bonne marche de ces états généraux. Si beaucoup de travail reste à faire pour la cause homosexuelle, c’est avant tout autour de la famille que les tabous demeurent les plus forts. « C’est pourtant une fausse représentation le “un papa une maman”, puisque les chiffres prouvent que la famille, ce n’est plus ça. En seulement 60 ans, on est passé du malade mental à rééduquer à une place reconnue dans la société. Il y a du progrès mais la lutte doit continuer », continue Erwan. Le combat le plus long et dont on commence seulement à parler est celui des “Transgenre”. « C’est la préhistoire pour eux » en terme juridique, d’acceptation et de difficultés pour aboutir à une vie harmonieuse.
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Une charte, signée par toutes les associations, est née de ces nombreuses réflexions et les nombreux débats ont eu pour objectif une meilleure organisation pour faire reculer les discriminations.
avec ledauphine.com
