Le Premier ministre avait apostrophé samedi matin la droite après la manifestation de vendredi soir devant le Sénat, mettant en garde contre toute »radicalisation » des opposants au mariage homosexuel, le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dénonçant, lui, le « silence assourdissant de l’UMP ».
« Je n’accepterai pas que M. Ayrault vienne placer la responsabilité de ces violences sur notre famille politique, qui depuis le début s’oppose à ce texte avec de très nombreux Français de manière républicaine, démocratique et respectueuse des lois », a réagi le président de l’UMP. Jean-Marc Ayrault « prend une grave responsabilité en ayant systématiquement méprisé le débat avec les Français et en faisant ce coup de force parlementaire qui conduit forcément à aggraver les tensions sur ce sujet », a estimé Jean-François Copé. « Jamais sans doute en onze mois, nous n’avions observé depuis le début de la Ve République une telle dégradation, économique (…), sociale (…) et morale » avec l’affaire Cahuzac, a encore dit M. Copé, peu avant un meeting pour le « Printemps des jeunes populaires », en présence de l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie.